L’« entreprise » des paris sportifs de la mafia montréalaise implique toute une hiérarchie, étudiée depuis des années par la police. Portrait des principaux éléments de la pyramide.

Leonardo Rizzuto

Le fils cadet de Vito Rizzuto, les membres de sa famille ainsi que les membres de la famille Sollecito sont considérés par la police comme les représentants du « conseil d’administration » des paris sportifs illégaux de la mafia et leurs principaux bénéficiaires.

Carmelo Cannistraro

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Carmelo Cannistraro

La police le considère comme le « vice-président opérations » des paris sportifs de la mafia, poste qu’il occuperait au moins depuis l’enquête Colisée, au début des années 2000. Après avoir été arrêtés et accusés de bookmaking dans la foulée de l’enquête Colisée, Cannistraro et ses complices ont été condamnés à des amendes totalisant plus d’un million de dollars.

Desiderio Pompa

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Desiderio Pompa

Il serait le second de Cannistraro, le « directeur général » des paris sportifs et le responsable de la collecte d’argent. Il a été condamné à trois ans d’emprisonnement pour possession d’arme en 2014. Lui et Cannistraro auraient comme quartier général le Romcafé, sur le boulevard des Laurentides à Laval.

Stacey Richard Krolik

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Stacey Richard Krolik (à gauche)

La police le considère comme le spécialiste des serveurs utilisés pour les paris sportifs de la mafia. Surnommé « le Russe », il se serait établi en Turquie au cours des dernières années, selon les renseignements de la police. Il a été condamné à une amende de 200 000 $ à la suite de l’enquête Colisée.

Marco Pizzi et Davide Barberio

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Marco Pizzi et Davide Barberio

Considérés par la police comme des acteurs importants de la mafia, Pizzi et Barberio seraient les gérants de territoire des paris sportifs dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Leur quartier général était autrefois un restaurant que Marco Pizzi possédait sur le boulevard Maurice-Duplessis.

Giuseppe Focarazzo

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Giuseppe Focarazzo (chemise bleue)

La police considère Focarazzo comme le gérant de territoire des paris sportifs de la mafia à Laval et comme un important prêteur. Son quartier général était autrefois un café qu’il possédait sur le boulevard des Laurentides, dans le quartier Vimont.

Vittorio Mirarchi

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Vittorio Mirarchi

Il détiendrait, selon la police, le Livre des paris sportifs des clans calabrais de la mafia montréalaise et serait lui aussi l’un des actionnaires de l’« entreprise ». Son quartier général est un bistrot situé sur le boulevard Couture, dans l’arrondissement de Saint-Léonard. Avec Raynald Desjardins et d’autres membres de sa garde rapprochée, Mirarchi avait été condamné pour avoir comploté le meurtre de l’aspirant parrain Salvatore Montagna commis en 2011.

Gilles Lambert

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Gilles Lambert

Cet ancien membre des Rock Machine devenu un Hells Angel de la section de Montréal au milieu des années 2000 aurait, selon une conversation entre Stefano Sollecito et un autre mafieux captée par la police en février 2015, déjà été le « patron du Livre » des paris sportifs (boss of the book). Sollecito reprochait au motard d’avoir perdu le contrôle du Livre et voulait discuter de la situation avec le chef de gang Gregory Woolley.

Martin Robert

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Martin Robert

Martin Robert, des Hells Angels de Montréal, est l’un des membres les plus influents du crime organisé au Québec. Il serait l’un des investisseurs des paris sportifs de la mafia. La police croit toutefois que lui et son groupe chercheraient à prendre le contrôle des paris sportifs illégaux, ce qui serait actuellement la cause d’un conflit avec le clan des Siciliens de la mafia.

Rob Barletta

PHOTO FOURNIE PAR LA POLICE PROVINCIALE DE L’ONTARIO

Rob Barletta

Cet ancien Hells Angel de Niagara maintenant membre de la section de Montréal est arrivé au Québec en 2021, à la suite d’un conflit autour des paris sportifs illégaux dans la province voisine et du démantèlement, par la Police provinciale de l’Ontario, de sites de paris contrôlés par les motards. Arrêté et accusé, il a bénéficié d’un arrêt Jordan. Les autorités veulent toutefois encore saisir ses biens. La maison qu’il louait à Saint-Jérôme a été détruite par un incendie criminel en août dernier.