Une femme a été poignardée à mort dans un quartier résidentiel du secteur de Pointe-aux-Trembles, à Montréal, vendredi matin. La victime dans la trentaine aurait été tuée par son mari, un homme sans antécédents criminels actuellement interrogé par les autorités.

Ce qu’il faut savoir

  • Narjess Ben Yedder, une femme dans la trentaine, aurait été poignardée à mort par son mari dans leur logement de Pointe-aux-Trembles, à Montréal.
  • Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a arrêté l’homme de 42 ans en lien avec ce meurtre. Il sera rencontré par les autorités dans la journée de vendredi.
  • Il s’agit du second dossier d’homicide à Montréal cette année. C’est aussi le deuxième féminicide présumé à survenir au Québec en 2024.

Le suspect dans la quarantaine, Mustapha Mechken, a été arrêté en lien avec ce meurtre, le second à survenir cette année sur le territoire du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Les autorités ne confirment pas publiquement le lien entre l’homme interpellé et la défunte, une femme dans la trentaine. Selon nos informations, le suspect est le mari de la victime, Narjess Ben Yedder.

PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE LA VICTIME

Narjess Ben Yedder

L’évènement s’est déroulé dans un appartement de la rue Sherbrooke Est, à l’intersection de l’avenue Yves-Thériault. Les policiers du SPVM sont intervenus vendredi vers 7 h 50, après avoir reçu un appel concernant une femme inconsciente au sol.

Les agents ont tenté de la réanimer, en vain. Son corps portait de multiples marques de violence possiblement causées par un objet tranchant, a précisé l’agente Sabrina Gauthier, porte-parole de corps policier. Les enquêteurs des crimes majeurs sont en direction de la scène, où un poste de commandement a été établi.

PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE MUSTAPHA MECHKEN

Mustapha Mechken

L’homme de 42 ans interrogé par le SPVM dans ce dossier, considéré pour le moment comme un possible féminicide, n’a pas d’antécédent judiciaire et n’était pas connu des autorités. Selon nos informations, la police n’est jamais intervenue dans le passé dans le logement où s’est déroulé le drame.

Il s’agit du deuxième féminicide présumé à survenir dans la province en 2024. Chloé Lauzon-Rivard, une femme de 29 ans de Granby, aurait été tuée le 5 janvier dernier par son conjoint, Michaël Dugas-Farcy. Il avait été accusé de meurtre non prémédité peu après.

Sur les réseaux sociaux, l’affaire n’a pas manqué de faire réagir sur la scène politique, vendredi. « Un autre féminicide est venu secouer Montréal. C’est inacceptable. La violence envers les femmes et les filles doit cesser. J’offre mes condoléances à la famille et aux proches de la victime ainsi qu’à toute la communauté de Pointe-aux-Trembles », a notamment écrit la mairesse Valérie Plante, sur X.

« Qu’est-ce qu’il y a à dire qui n’a pas déjà été répété 1000 fois ? Déjà 2 féminicides au Québec en 2024. À chaque tragédie, on le crie haut et fort : pas une de plus. Et pourtant, encore une fois, il y en a une de plus », a de son côté fait valoir la députée solidaire de Sainte-Marie–Saint-Jacques, Manon Massé.

Avec Henri Ouellette-Vézina, La Presse