Un pompier qui s’est mis en « couple » avec une adolescente de 15 ans rencontrée pendant une présentation sur son métier dans une école secondaire a été condamné à 20 mois de prison vendredi. Encore aujourd’hui, la victime de Maxime Cadorette subit les lourdes conséquences des crimes de son agresseur.

« J’ai toujours peur de me faire trahir. Ça a beaucoup affecté ma relation avec mes parents et ma confiance en moi », a confié l’adolescente dans une lettre lue à la cour vendredi au palais de justice de Joliette.

Le pompier de 32 ans, qui travaille comme technicien en prévention incendie au CISSS des Laurentides, a plaidé coupable l’été dernier à des chefs de contacts sexuels avec une mineure de moins de 16 ans et d’entrave à la justice pour avoir tenté d’influencer la victime dans sa déclaration aux policiers.

Maxime Cadorette était pompier à Saint-Donat, dans Lanaudière, quand il a rencontré la victime en 2019. L’accusé visitait la classe de l’adolescente – alors en 1re ou 2secondaire – pour présenter son métier. Après sa présentation, ils ont échangé des textos « amicaux ». À la fin de l’été, il a cessé d’écrire à la victime, lorsqu’une proche de celle-ci a signalé la situation aux policiers.

Deux ans plus tard, Maxime Cadorette a repris contact avec la victime, âgée de 15 ans. Ils ont alors développé ce que l’adolescente décrit comme une relation de « couple normal ». Ils s’embrassaient et avaient des relations sexuelles à l’hôtel.

Quelques mois plus tard, quand l’adolescente l’a dénoncé, Maxime Cadorette lui a demandé de dire aux policiers qu’il ne s’était rien passé entre eux avant ses 16 ans – l’âge légal de consentement.

Arrêté, puis remis en liberté en décembre 2022, le pompier s’est moqué des conditions de la cour et s’est créé un nouveau compte Instagram pour communiquer avec la victime. Il l’a ensuite rejointe dans un stationnement d’une école secondaire pour avoir une relation sexuelle. Leurs ébats ont été filmés par des élèves.

Maxime Cadorette s’est montré repentant avant de se faire passer les menottes aux poignets. Il a présenté ses « sincères » excuses à la victime. « Mes actions étaient totalement inappropriées et blessantes. J’ai blessé profondément la victime et trahi la confiance de mes proches », a-t-il déclaré.

Le juge Éric Côté a entériné la suggestion commune des avocats de 20 mois de détention. La procureure de la Couronne, MStéphanie Gilbert, a expliqué que cette proposition d’entente avait été faite il y a longtemps dans un contexte où la participation de la victime au processus judiciaire n’était pas certaine. Celle-ci s’est depuis investie dans le processus.

Maxime Cadorette a tenté d’éviter d’être inscrit au Registre des délinquants sexuels, mais le juge a tout de même ordonné son inscription pour une période de 20 ans.