(Laval) L’avocat de Pierre Ny St-Amand, accusé d’avoir tué deux enfants de quatre ans en lançant son autobus contre une garderie de Laval, espère que son client n’aura pas à subir son procès.

Après une brève comparution mardi devant le tribunal de Laval, l’avocat de la défense Julien Lespérance Hudon a déclaré que la poursuite avait fini de divulguer les preuves et qu’une audience préliminaire – qui durerait une semaine – pourrait être fixée en mars ou avril.

Julien Lespérance Hudon a déclaré mardi au palais de justice de Laval que la poursuite avait fini de divulguer les preuves.

Pierre Ny St-Amand a été arrêté après que son autobus a percuté la façade d’une garderie de Laval, le 8 février dernier, tuant deux enfants de quatre ans et blessant six autres enfants.

Le chauffeur d’autobus, âgé de 51 ans, a été inculpé de deux chefs d’accusation de meurtre au premier degré ainsi que de sept autres chefs d’accusation, dont tentative de meurtre et voies de fait graves.

L’affaire, qui a été reportée à plusieurs reprises, avait été entendue pour la dernière fois en août, lorsque la Couronne a demandé plus de temps pour divulguer des éléments de preuve.

M. St-Amand a été jugé apte à subir son procès en février à la suite d’une évaluation psychologique effectuée après son arrestation.

L’affaire reviendra devant le tribunal le 29 novembre pour une audience de gestion, au cours de laquelle la date et les paramètres de l’audience préliminaire seront fixés.

Toutefois, Me Lespérance Hudon précise qu’après l’audience, le juge pourrait décider de ne pas ordonner la tenue d’un procès.

« Je l’espère, en fait, a déclaré l’avocat. On ne participe pas à une audience juste pour s’amuser, il y a un objectif derrière ça, et si on peut éviter d’aller en procès après ça, oui, ce serait l’un des objectifs. »

Il a cependant refusé d’expliquer pourquoi il pensait qu’il n’y aurait pas de procès, ajoutant qu’il prévoyait de préparer sa stratégie au cours du mois prochain.

L’accusé, qui n’a pas comparu mardi, est pour l’instant détenu dans un hôpital psychiatrique de Montréal.

Une évaluation distincte, portant sur l’état mental de M. St-Amand au moment de ses crimes présumés et sur la question de savoir s’il devrait être considéré comme criminellement responsable, a été mise sous scellés par un juge en avril.

Si l’affaire avance après l’audience préliminaire, un procès pourrait être programmé pour l’automne prochain.

Me Lespérance Hudon a déclaré que même si le dossier a été repoussé à plusieurs reprises, il n’a pas l’impression qu’il avance lentement.

« Cette affaire est complexe, a-t-il déclaré. Il y a beaucoup de preuves, beaucoup d’éléments, beaucoup de victimes. C’est un dossier sensible, c’est normal qu’on prenne du temps pour que les choses soient bien faites. »