Un criminel endurci qui a défiguré une femme à coups de poing en plus de forcer un homme âgé à faire des retraits au guichet a été condamné à sept ans et demi de détention. Constantin Alin Dinescu a aussi été déclaré délinquant à contrôler pour la période maximale de 10 ans.

Le Montréalais de 37 ans, surnommé Daniel Dinescu, a plaidé coupable mercredi devant le juge Christian M. Tremblay à des accusations de vol qualifié, d’extorsion, de séquestration et de voies de fait. Son procès était prévu le mois prochain au palais de justice de Montréal. La victime dans cette affaire est Pierre*, un homme de 71 ans, et Kim*, une femme vulnérable connue de l’accusé.

Le soir du 15 janvier 2020, le septuagénaire circule avec sa voiture rue Sainte-Catherine, où il a l’habitude de rencontrer des travailleuses du sexe. Il fait alors monter Kim, qu’il connaît depuis quelques semaines. Un peu plus tard, Kim fait signe à l’accusé à l’extérieur, et convainc le conducteur de le faire monter, disant que c’est un « bon gars ».

Pendant le trajet, Constantin Alin Dinescu et Kim consomment du crack sur la banquette arrière du véhicule. L’accusé devient alors « très agressif » et commence à rouer de coups de poing la femme. Il lance à Pierre : « Toé, tu regardes en avant, tu fais ce que je te dis, tu fermes ta yeule », selon le résumé des faits.

Constantin Alin Dinescu force alors Pierre à se rendre à un guichet automatique pour retirer des fonds. Il prévient ses captifs de ne pas faire de faux mouvement. Quand Pierre se trompe de NIP dans son énervement, Dinescu le prend par le cou et le menace de s’en prendre à Kim s’il fait une autre erreur. La victime remet finalement 1000 $ à son assaillant, puis retire des fonds dans une autre banque.

Au parc des Faubourgs, Dinescu détruit la carte bancaire de Pierre et lance ses clés d’auto dans la neige. Il ordonne à son captif de se coucher dans la voiture pendant cinq minutes. Il force finalement Kim à le suivre.

Une semaine plus tard, Dinescu se rend dans un appartement, près de la station Berri-UQAM, connu pour être un lieu de consommation. Il y trouve Kim, couchée dans un lit avec un autre homme. L’accusé pète les plombs et passe à tabac la femme. Une attaque d’une grande violence.

La mâchoire brisée, Kim dénonce son bourreau en écrivant son nom sur un morceau de papier. Elle a dû subir de nombreuses interventions chirurgicales pour soigner ses blessures au visage. Dinescu a été reconnu coupable de voies de fait graves pour ce crime en janvier 2022.

Comme l’accusé était détenu de façon préventive depuis plusieurs années, il ne lui reste qu’environ trois ans à purger à sa peine. Il sera toutefois soumis à de sévères conditions de surveillance pendant 10 ans.

Dinescu a un dossier criminel bien garni pour des affaires d’enlèvement, d’extorsion et de possession d’arme prohibée. Il a déjà purgé plusieurs peines de prison pour ces nombreux crimes.

Me Geneviève Rondeau-Marchand a représenté le ministère public, alors que Me Marie-Hélène Giroux a défendu l’accusé.

*Noms fictifs