Fusillade dans le Vieux-Montréal Adam Pichette arrêté et accusé

L’homme de 33 ans soupçonné d’avoir ouvert le feu en direction de policiers du SPVM il y a dix jours dans le Vieux-Montréal a été arrêté par les enquêteurs de la Sûreté du Québec mardi, dans l’hôpital où il est soigné depuis les évènements.

Visiblement, c’est parce que l’état de santé du suspect s’est amélioré que les policiers l’ont arrêté et que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) l’a accusé.

Adam Pichette a comparu par voie téléphonique mardi après-midi et a été accusé de plusieurs chefs reliés à l’utilisation d’une arme à feu, notamment tentative de meurtre, voies de fait graves et possession d’une arme prohibée.

La SQ s’est refusée à tout autre commentaire pour ne pas nuire à l’enquête menée par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).

Plus de 30 coups de feu tirés

Selon nos informations, vers 2 h dans la nuit du 12 au 13 septembre dernier, trois policiers à vélo qui patrouillaient dans le Vieux-Port en raison de l’opération de visibilité lancée dans le Vieux-Montréal à la suite d’une recrudescence des violences dans ce secteur, auraient entendu un coup de feu et se seraient approchés de deux individus qui se disputaient.

Quelques mots auraient été échangés avec le suspect avant que celui-ci sorte un revolver Smith & Wesson de calibre 38 d’un sac en bandoulière qu’il portait et ouvre le feu en direction des policiers qui ont été totalement pris par surprise.

Ceux-ci ont répliqué et cessé le feu lorsque le suspect, qui aurait été atteint de quatre ou cinq balles, ne constituait plus une menace.

Un policier a reçu une balle dans un mollet et trois citoyens ont été légèrement blessés dans la fusillade.

D’après nos sources, au moins 30 projectiles auraient été tirés ce qui ferait de cet évènement le plus important échange de coups de feu entre un suspect et des policiers du SPVM depuis la tuerie du Collège Dawson en 2006.

Adam Pichette a déjà été arrêté en possession d’une mitraillette de type AK-47. Il avait été condamné à une trentaine de mois d’emprisonnement et il lui était interdit de posséder une arme à vie. Il aurait renoncé à une demande de libération conditionnelle et serait sorti de prison en décembre dernier, après avoir purgé les deux tiers de sa peine.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.