Un Québécois soupçonné de faire partie d'un réseau international d'importation de cocaïne et de blanchiment d'argent sera extradé aux États-Unis pour être jugé, a décidé vendredi la Cour supérieure. Matthew Fernandes s'est notamment fait piéger dans un stationnement du boulevard Taschereau, à Brossard, par un agent double à qui il devait remettre 200 000 $ pour l'achat de cocaïne.

Barbe courte et crâne rasé, Matthew Fernandes n'a eu aucune réaction pendant la brève audience présidée par le juge Pierre Labrie vendredi après-midi au palais de justice de Montréal.

Matthew Fernandes admet être le bras droit du Québécois Iraklis Haviaropoulos, le dirigeant présumé d'une organisation indépendante d'importation de cocaïne faisant affaire aux États-Unis et au Québec.

La Drug Enforcement Agency (DEA) américaine, aidée par la Sûreté du Québec et des policiers de pays d'Amérique latine, est sur la piste des deux présumés narcotrafiquants depuis des années. C'est un employé de confiance ayant retourné sa veste qui a permis aux enquêteurs d'arrêter en août 2016 Iraklis Haviaropoulos, un résidant de Brossard et Matthew Fernandes, de Greenfield Park.

Le 2 avril 2015, Matthew Fernandes avait été chargé par son patron de remettre 200 000 $ à un contact afin de la transférer au trafiquant de cocaïne colombien Carlos Ocampo, indique-t-on dans le résumé des faits de la décision. Cette somme devait permettre d'acheter de la cocaïne au Pérou pour être revendu en Amérique du Nord.

Or, le contact était un agent double de la police. Les enquêteurs ont toutefois laissé partir Matthew Fernandes sans l'arrêter pour poursuivre leur enquête. Ce dernier a ensuite été mis en filature jusqu'au Mexique. D'autres transferts de sommes importantes ont également été observés par les enquêteurs, notamment à Montréal, le 30 décembre 2015.

Photo archives La Presse

Iraklis Haviaropoulos.