Alors que les températures s’annoncent clémentes, l’arrondissement du Sud-Ouest étire la saison de ses terrasses d’un mois. Les résidants pourront en profiter deux semaines plus tôt que prévu, dès le 1er avril, et deux semaines plus tard, jusqu’au 15 novembre.

C’est ce qu’a indiqué vendredi le maire de l’arrondissement montréalais, Benoit Dorais. La période qui était jusqu’ici en vigueur pour les terrasses allait du 15 avril au 1er novembre.

En règle générale, les arrondissements ont compétence en matière d’aménagements urbains et de terrasses sur leur territoire. Dans Le Plateau-Mont-Royal et dans Rosemont–La Petite-Patrie, par exemple, la période autorisée va du 15 avril au 15 novembre.

Au centre-ville, dans Ville-Marie, les commerçants peuvent ouvrir leurs terrasses dès le 15 mars, et ce jusqu’au 15 novembre, surtout en raison du tourisme et des nombreux travailleurs qui y transitent.

Plus à l’est, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, la saison des terrasses commence le 1er avril et se termine le 31 octobre, alors qu’à l’ouest, dans LaSalle, elle va du 1er mai au 15 octobre. Bref, le portrait n’est pas du tout le même d’un secteur à l’autre, même si plusieurs arrondissements ont un calendrier similaire.

Au cabinet du maire Dorais, on affirme que l’objectif derrière cette mesure « est vraiment d’encourager nos commerçants et de stimuler la vitalité commerciale ». Cela dit, « la météo plus clémente permet en effet de mettre de l’avant ce type d’initiative », soutient le directeur du cabinet, Antoine Poulin.

Une météo propice

Tout cela survient alors que l’hiver actuel est loin d’être particulièrement froid. En février, des records de douceur avaient d’ailleurs été battus deux jours d’affilée dans le sud de la province.

Le mercure avait même atteint 15 °C à Montréal, fracassant un record historique remontant à l’an 2000. Les températures avaient toutefois ensuite plongé de 15 à 20 °C en l’espace de quelques heures, selon les secteurs, avant de repartir encore une fois à la hausse. Jeudi, le thermomètre oscillait autour de 12 °C dans la métropole.

En mars 2023, dans l’objectif de multiplier leur nombre, Le Sud-Ouest avait déjà voté par règlement l’autorisation de trois nouveaux types de terrasses commerciales, soit le café-terrasse commun, le café-terrasse de type « 3 tables/12 chaises » et la terrasse mutualisée.

« Nous avons aussi régularisé et bonifié plusieurs règles applicables en y ajoutant, par exemple, de nouvelles normes concernant l’accessibilité universelle et la présence de végétaux, notamment », avait alors fait valoir Benoit Dorais.

À l’Association des SDC de Montréal, le directeur général par intérim Sébastien Ridoin rappelle qu’à l’approche du printemps, et malgré les défis économiques, « les SDC redoublent d’efforts pour préparer méticuleusement leurs artères commerciales et territoires, afin de soutenir pleinement leurs commerçants ». « Il est crucial de valoriser nos commerces de proximité et de privilégier l’achat local », insiste M. Ridoin, qui invite les Montréalais à fréquenter les terrasses en grand nombre.

En 2021, en pleine pandémie, Montréal avait mis en place une mesure de coût symbolique de seulement 50 $ pour les restaurants souhaitant aménager une terrasse extérieure. Plusieurs commerçants ont alors profité de l’occasion pour se doter d’une terrasse. L’idée était alors de tenter de convaincre les Montréalais et les visiteurs de retourner au centre-ville, dont les affaires ont été durement affectées par la COVID-19.