La mairesse de Montréal a fait valoir les mises en chantier sont « en train de remonter tranquillement » dans la métropole, mardi, en défendant l’action de son administration en matière de logement.

Valérie Plante a assuré que ce n’est pas l’obligation d’inclure des unités sociales et abordables dans les projets immobiliers (via le Règlement sur la métropole mixte, surnommé le 20-20-20) qui expliquent la baisse marquée des mises en chantier à Montréal, alors qu’elles continuent à se multiplier à Vancouver et à Toronto.

« On vit une crise du logement parce que le marché n’a pas fait sa job. Et nous, ce qu’on dit, c’est qu’on va le forcer le marché. On va les amener avec nous pour pouvoir atteindre des cibles pour que dans 5 ans, 10 ans, 20 ans, tout le monde puisse se loger à Montréal », a fait valoir la mairesse, devant le conseil municipal.

« Oui, Montréal, on a eu une baisse importante, mais c’est en train de remonter tranquillement », a-t-elle continué. « Contrairement au reste du pays, en 2021 on a eu une année absolument incroyable. On s’est démarqué à travers le pays. »

Mme Plante était questionnée par le chef de l’opposition et son leader au conseil municipal, Aref Salem et Julien Hénault-Ratelle. Ce dernier a insisté pour savoir combien de logements abordables avaient été construits à Montréal depuis la réélection de Projet Montréal, qui en promettait 60 000 sur 10 ans. « Il y a plus de 2000 unités en logement abordable qui ont été faites », a répondu la mairesse.

Mme Plante a aussi accusé MM. Salem et Hénault-Ratelle de s’inspirer de Pierre Poilievre en « simplifiant » les enjeux d’habitation. « Est-ce qu’Ensemble Montréal est en train de devenir le bras montréalais du Parti conservateur du Canada ? », s’est questionné la mairesse à haute voix.

Les élus d’opposition ne sont toutefois pas les seuls à remettre en question l’approche de l’administration Plante en matière de logement.

La semaine dernière, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) a appelé l’hôtel de ville à changer de cap. « On doit absolument revoir les processus de la Ville de Montréal et suspendre l’application du règlement 20-20-20 qui ne fonctionne pas », a écrit le patron de la Chambre, Michel Leblanc, sur X. « On doit faire mieux. La situation est critique et requiert du leadership. »