Problème récurrent
Dans le « Ghetto McGill », tout près de l’université du même nom, le problème est particulièrement criant. De nombreux étudiants quittant Montréal ne prennent pas la peine d’emporter le contenu de leur logement ni de respecter les horaires de l’enlèvement des ordures et des objets encombrants. Matelas, commodes, chaises, canapés, casseroles, équipement sportif, livres et sacs débordant de vêtements jonchent le bord des rues. « C’est comme ça chaque année, c’est vraiment irrespectueux », commente Greg Howard, qui habite le secteur depuis plus de 25 ans.
Peu de constats d’infraction
« Des amas de vêtements, des sacs à ordures, des meubles laissés en bordure de rue, ce sont des dépôts sauvages », dit Philippe Sabourin, porte-parole de la Ville de Montréal. « On a des inspecteurs qui sillonnent ce territoire à cette période de l’année parce que c’est toujours le même scénario. Mais le problème, c’est qu’on a rarement des preuves, donc on ne peut pas remettre de constats d’infraction, à moins de prendre la personne sur le fait. »
Cols bleus en renfort
Durant cette période, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal affecte une équipe de sept à dix cols bleus au district Jeanne-Mance, où est situé le Ghetto McGill. Des employés sont prêts à intervenir sept jours sur sept pour ramasser les tas d’objets abandonnés, en sillonnant le quartier avec des camionnettes ou en répondant à des plaintes faites au 311, indique M. Sabourin. Mercredi matin, en parcourant les rues Prince-Arthur, Hutchison, Durocher, Aylmer, University et l’avenue Lorne, nous avons repéré plus de 25 dépôts sauvages défigurant le secteur, que les cols bleus n’avaient pas encore ramassés.
Opération récupération
Lors des périodes de déménagement, l’organisme RebutRécup organise des collectes dans les rues pour ramasser des objets encore fonctionnels et utilisables, afin qu’ils ne se retrouvent pas au dépotoir. Un service de collecte à domicile est aussi offert. Vaisselle, petits électroménagers, meubles, appareils électroniques, vêtements, jouets, livres et autres objets sont ensuite redistribués à des organismes de charité. Sur son site web, RebutRécup indique qu’une collecte a eu lieu dans le secteur du Ghetto McGill du 24 avril au 1er mai.