Six ans de cônes au bord du Richelieu
En 2017, un risque d’affaissement a été découvert sur le chemin des Patriotes, à Richelieu, sur la Rive-Sud de Montréal. Depuis, une série de cônes orange sont placés en bordure de la chaussée, en attente des travaux correctifs qui tardent. « L’asphalte est craqué en deux et il n’y a rien qui a été fait », a déploré Gisèle Normandeau, qui habite tout près. « L’hiver la déneigeuse les accroche, ils basculent et les gens les écrasent. Il y a des débris de cônes, des cônes renversés, des cônes debout. Ce n’est pas très agréable. »
« Une intervention de stabilisation de talus est requise sur environ 130 mètres et sa réalisation requiert plus de temps que prévu », a indiqué le porte-parole du ministère des Transports Louis-André Bertrand. Entre-temps, des bollards ont été ajoutés aux cônes, « peut-être par excès de prudence », a-t-il écrit. « À la suite du récent rappel des meilleures pratiques par rapport à la gestion des cônes, il a été jugé que la présence des bollards est suffisante et que les cônes seront retirés prochainement. »
Un cône dans un puisard depuis 2019
Rue Paul-Pau, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, un cône se trouve dans une fâcheuse position : encastré, tête première, dans un puisard brisé. Google Street View montre qu’une balise orangée se trouve à cet endroit depuis au moins 2019. Stéphane Tonnerre, un résidant du coin, dit avoir appelé la Ville à plusieurs reprises pour demander de procéder à la réparation – et donc au retrait du cône. « Je trouve que ça commence à être dangereux […] L’hiver ça peut être traître », a-t-il dit. « C’est quelque chose de relativement simple à régler… Le cône fait maintenant partie du paysage sur la rue Paul-Pau. » La Ville de Montréal a indiqué que la situation relevait de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
Une artère encombrée depuis sept ans
L’avenue du Docteur-Penfield, sur le mont Royal, est encombrée par des cônes orange – par sections – sur toutes les images captées par Google Street View depuis 2016. « Ils ont creusé, ils ont creusé, a relaté Gérard Szejwach, qui s’est installé sur cette artère en 2014. On pense d’ailleurs à déménager, parce que c’est un peu trop. » La Ville de Montréal a confirmé que les chantiers s’étaient succédé sur l’avenue, « ce qui explique la présence de cônes depuis 2016 », selon le relationniste Hugo Bourgoin. « Mentionnons les travaux d’aménagement de la promenade Fleuve-Montagne (2016-2017), les travaux de réaménagement de la rue Peel entre Sherbrooke et des Pins (2018-2019) et les travaux de la mise à niveau de la station McTavish (depuis 2020), a-t-il continué. Des travaux de réparation d’aqueduc menés par l’arrondissement de Ville-Marie sont également en cours à cet endroit. » M. Bourgoin a souligné que la Ville avait réfléchi à l’omniprésence des cônes lors de son sommet sur les chantiers, fin mars, et qu’elle comptait en utiliser moins.
Des cônes sur une structure neuve
L’installation de cônes précède souvent la réalisation de travaux d’amélioration routière. À l’intersection de la rue Valiquette et de la voie de desserte de l’autoroute 13, dans Saint-Laurent, le contraire s’est produit : en 2020, une nouvelle structure de béton construite pour mettre un peu d’ordre dans la circulation des poids lourds a été rapidement affublée de cônes, visiblement pour limiter les collisions. « L’îlot, au sol, est difficile à remarquer et des véhicules ont détruit la signalisation à de nombreuses reprises depuis 2018 en passant par-dessus l’îlot par inadvertance », a expliqué par courriel Daniel Godin, qui passe fréquemment par là. « Depuis 2019, des cônes orange temporaires sont installés et des équipes d’entretien les replacent régulièrement et particulièrement en hiver. » Des cônes se trouvent effectivement à cet endroit sur chaque image de Google Street View depuis septembre 2019.
1. Lisez « Tronçon du centre-ville de Montréal : 16 ans de cônes »