La Ville de Montréal annonce la création d’une ligne téléphonique d’accompagnement destinée aux familles qui s’inquiètent au sujet d’un proche qui pourrait être mêlé à des incidents de violence armée.

« Dans les derniers mois, j’ai rencontré beaucoup de parents qui m’ont confié se sentir impuissants face aux situations de violence que peuvent vivre leurs enfants, » indique la mairesse de Montréal Valérie Plante, dans le communiqué diffusé mercredi pour annoncer l’initiative. « Je suis très fière de présenter aujourd’hui notre réponse à ce sentiment partagé par plusieurs, qui servira de point de repère pour chercher de l’aide. »

C’est le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) qui mettra en place le service ce printemps, grâce à un financement de 800 000 $ de la Ville pour les deux prochaines années.

Il offrira un accompagnement personnalisé par l’entremise d’intervenants qualifiés disponibles sept jours sur sept pour répondre aux besoins spécifiques des citoyens et les référer à l’aide appropriée. Au besoin, ce service pourra également offrir un accompagnement collectif, notamment par la mise en place de groupes de soutien.

« Il s’agit d’une très belle initiative visant à rejoindre ceux dont on ne parle pas suffisamment lors des incidents de violence, soit les parents de ces jeunes. Ils ont besoin d’aide et d’écoute et une ligne comme celle-là peut leur apporter un soutien crucial dans un moment particulièrement difficile de leur vie », a mentionné René-André Brisebois, coordonnateur professionnel à l’Institut universitaire jeunes en difficulté (IUJD) du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

« Nous sommes persuadés que cette ligne et la promotion des ressources disponibles pour contrer la violence armée seront un complément significatif dans la prévention de ce type de violence et dans l’amélioration du sentiment de sécurité », a souligné Yanick Galan, directrice du centre communautaire Le Phare.

L’opposition à l’hôtel de ville rappelle qu’elle avait proposé la mise en place d’un tel service il y a un an. « Nous espérons que les multiples autres mesures que nous avons proposées, telles qu’une patrouille web chargée d’assurer une vigie des réseaux sociaux, finiront elles aussi par enfin voir le jour, » a commenté Abdelhaq Sari, porte-parole d’Ensemble Montréal en matière de sécurité publique.