Montréal a déploré une « remontée des collisions » impliquant des piétons dans les dernières semaines, alors qu’une fillette est morte mardi après avoir été happée.

Plante veut « évaluer toutes les mesures supplémentaires »

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a réagi par écrit. « Mon cœur s’est brisé à la nouvelle du décès de la jeune fille. Mes sympathies à la famille durant cette terrible épreuve », a-t-elle affirmé sur les réseaux sociaux. « Chaque décès sur nos routes en est un de trop. Nos équipes évalueront toutes les mesures supplémentaires de sécurisation dans le secteur. »

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Avant l’annonce du décès de la fillette survenu en soirée, la responsable des Transports de Valérie Plante s’était dite « extraordinairement bouleversée » par l’évènement. Sophie Mauzerolle, qui représente d’ailleurs le quartier où l’accident s’est produit, a dit « penser très, très fort » à la famille et lui envoyer « toute [leur] bienveillance ». « Avant d’être une élue, je suis une maman. »

« On a toute la ville à transformer »

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Quatre piétons ont été tués dans les rues de Montréal depuis le début du mois de décembre. D’autres ont été blessés. « Ce qui est vraiment malheureux, c’est qu’on est en train de constater qu’il y a une remontée des collisions, des décès », a dit Mme Mauzerolle. Elle a mentionné que le début de l’hiver est souvent une période plus risquée sur la route : la météo change, la luminosité change aussi. Mme Mauzerolle a ajouté que l’administration municipale travaillait depuis sa première élection en 2017 pour sécuriser les intersections et réduire la circulation de transit dans les quartiers résidentiels. « On tente de saisir chaque occasion pour sécuriser la ville. Il faut comprendre que la ville, elle n’a pas été conçue pour un partage adéquat entre les différents usagers. C’est un travail de tous les instants. On a toute la ville à transformer », a-t-elle dit. L’élue municipale a aussi appelé Québec à installer davantage de radars photo dans les rues de la métropole.

Assurer la sécurité des enfants qui marchent

Mardi, la directrice générale de Piétons Québec a plaidé que les enfants qui vont à l’école à pied devraient pouvoir le faire sans crainte d’être victimes d’une collision avec une personne qui pilote un véhicule automobile. « Les parents de cette fillette-là, ils ont fait la bonne chose pour la société, a dit Sandrine Cabana-Degani. Ils ont laissé leur fille aller à l’école à pied, ils ont voulu développer son autonomie et créer des zones scolaires plus sécuritaires. Comme société, notre rôle est de s’assurer que les enfants puissent le faire en toute sécurité. » Ne pas le faire, c’est encourager un cercle vicieux qui augmente la dangerosité autour des écoles, dit-elle. « On va avoir plus de monde en voiture, donc avec plus de voitures autour de l’école et plus de danger dans la zone scolaire. Chaque voiture qui n’est pas sur la route près d’une école est un danger de moins pour les enfants. »