Cela ne pouvait durer éternellement. Après des heures de pointe somme toute faciles malgré la fermeture du tunnel Louis-Hippolyte La Fontaine depuis le début de la semaine, le trafic est finalement de retour. À 17 h, il fallait compter plus d’une heure pour gagner le tunnel en direction sud, sur l’île de Montréal.

Il fallait compter plus d’une heure pour franchir les 7 kilomètres séparant l’autoroute 40 à Anjou et l’entrée du tunnel. En comparaison, en direction inverse, seulement 11 minutes étaient nécessaires pour franchir les 22 km entre Belœil et le tunnel.

« Ce n’est pas surprenant, parce qu’on savait qu’en ayant cette configuration de deux voies vers Montréal et une voie vers la Rive-Sud, il allait y avoir des répercussions sur le temps de parcours et que ça pouvait être jusqu’à quatre fois supérieur aux temps que l’on connaissait précédemment », a expliqué mercredi la porte-parole du MTQ, Sarah Bensadoun, en entrevue.

Depuis le début de la semaine, la circulation demeurait relativement fluide, malgré la fermeture partielle du tunnel, alors que trois voies seront fermées jusqu’en 2025.

À 17 h mercredi, le temps d’attente pour se rendre au tunnel en direction sud sur l’île s’est élevé à 70 minutes, une première depuis lundi.

Le cabinet de la ministre Geneviève Guilbault a rappelé que les deux premières journées n’étaient pas représentatives. « On s’attendait à ce que le temps d’accès au tunnel soit un peu plus long », a indiqué à La Presse le porte-parole Louis-Julien Dufresne.

Appel à la prudence

Mardi, le conseiller au ministère des Transports (MTQ), Louis-André Bertrand, affirmait que « mercredi, la pointe d’après-midi, c’est notre plus grosse pointe de la semaine, suivie de près par celle du jeudi après-midi ». Ces derniers jours, des experts ont aussi appelé à la prudence dans La Presse, en expliquant que l’effet de la congestion pourrait mettre du temps à se manifester.

En matinée, la circulation était toutefois plus fluide. Il fallait en effet compter moins de 20 minutes pour franchir les 22 kilomètres séparant Belœil et l’île, par le tunnel La Fontaine. C’était toutefois plus lourd en sens inverse au même moment.

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Les automobilistes tentant de sortir de l’île mettaient alors un peu plus de 30 minutes pour parcourir les cinq kilomètres entre l’échangeur Anjou et l’entrée du tunnel. En voiture, La Presse a mis 22 minutes pour traverser le tunnel vers la Rive-Sud depuis Montréal, mais seulement à l’approche de l’avenue Souligny.

Pour revenir sur l’île de Montréal, La Presse a emprunté le pont Samuel-De Champlain qui était lui aussi relativement fluide, avec un temps de parcours d’environ 15 minutes. L’approche du pont Samuel-De Champlain était toutefois plus lourde que celles des ponts Jacques-Cartier et Victoria.

« Ce n’est rien d’exceptionnel encore, même que c’est plutôt similaire aux deux dernières journées », avait indiqué mercredi matin Mme Bensadoun. Elle reconnaît toutefois que des « temps de parcours allongés » ont été observés sur l’A25 Sud, notamment, en directions est et ouest. « On a aussi noté un peu plus de circulation du côté du pont Jacques-Cartier par rapport à la normale », a-t-elle dit.

Bref portrait sur le reste de l’île

Comme la veille, la circulation est demeurée dense dans le reste de l’île de Montréal. Comme à l’habitude, l’autoroute 40 était complètement paralysée en direction ouest sur les 17 kilomètres séparant l’échangeur Anjou et l’autoroute Décarie.

L’autoroute 15 était elle-même congestionnée en direction nord, de la sortie du pont Samuel-De Champlain jusqu’à l’A40. Au nord de l’île, les autoroutes 13 et 15 étaient également bien congestionnées en direction sud pour accéder à Montréal.

Notons que des accidents impliquant plusieurs véhicules sont survenus dès le début de la journée sur l’échangeur Turcot et l’autoroute 40, en direction est à la hauteur du pont Charles -De Gaulle, forçant dans les deux cas le retranchement d’une voie pour remorquer les automobiles accidentées, et ainsi certains ralentissements. La Sûreté du Québec (SQ) ne signalait toutefois aucun incident majeur dans la région.

Avec Pierre-André Normandin