Faire migrer la Ville de Montréal vers un troisième système informatique en cinq ans est absolument nécessaire même si ce sera « un casse-tête pour beaucoup de gens », a dit lundi l’administration Plante.

Passer à Microsoft 365 quelques années seulement après avoir migré vers Google Works permettra à la Ville de Montréal d’éviter de nombreux problèmes de compatibilité avec les autres institutions publiques et avec son propre service de police, a fait valoir l’élue responsable des technologies de l’information au comité exécutif, Magda Popeanu.

« Nous sommes une administration responsable », a-t-elle dit. « On ne fait pas de la politique avec des choix technologiques. »

Fin septembre, Montréal a annoncé qu’elle se tournait vers Microsoft pour fournir son système informatique de base (courriel, vidéoconférences, traitement de texte, tabulateur, etc.) aux fonctionnaires municipaux. C’est Google qui la fournissait depuis 2019.

Le contrat avec Google avait fait l’objet de critiques du Bureau de l’inspectrice générale (BIG) parce que le géant des technologies avait omis de garantir ses prix à long terme. Montréal a décidé de tourner la page et de choisir Microsoft sans relancer un appel d’offres. Microsoft figure dans une liste gouvernementale qui permet à la métropole d’agir ainsi.

Lundi, l’opposition officielle au conseil municipal s’est inquiétée de ce nouveau changement de cap.

L’élu Abdelhaq Sari a souligné que Montréal devra mettre à la poubelle des centaines de milliers de dollars en formation et en équipement achetés lors de la transition vers Google.

Sa vis-à-vis, Magda Popeanu, s’est plutôt dite optimiste. « Bien sûr que ça va être un casse-tête pour beaucoup de gens. Mais on l’assume, il faut le faire. On va le faire respectueusement, graduellement, en faisant toutes les formations nécessaires », a-t-elle dit. « La transition ne va pas être un désastre. On apprend. On est dans une époque de transition et de changement. »