La rentrée à l’école et au bureau s’est fait sentir dans les déplacements des résidants du Grand Montréal, mardi, au lendemain de la fête du Travail.

Sans vague active de propagation de la COVID-19 depuis quelques mois, les effets de la pandémie sur les habitudes quotidiennes des travailleurs semblent lentement se résorber.

La congestion routière était importante, tant en matinée qu’en fin d’après-midi, à plusieurs points névralgiques du réseau.

« Le lendemain de la fête du Travail, d’année en année, ça se répète et cette fois-ci ne fait pas exception. C’est toujours, toujours comme ça », a expliqué Marc Fortin, animateur à la station Circulation 730AM, en entrevue avec La Presse. « Ça paraît qu’on est revenus à une vie normale depuis [mardi]. »

Et forcément, « plus il y a de véhicules, plus il y a d’accrochages, de pannes et d’accidents », a-t-il poursuivi. Seule consolation : les entraves majeures dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine ne sont pas encore en vigueur. Elles viendront en novembre. « Ça va être l’enfer », prédit M. Fortin.

Mardi en milieu de journée, le ministère des Transports du Québec ne signalait « pas d’évènement majeur » sur son réseau. « C’est sûr qu’à l’approche de certaines zones de chantier – comme l’A25 entre l’A40 et le pont-tunnel –, il peut y avoir davantage de congestion », a dit Martin Girard, porte-parole du Ministère.

Reprise des déplacements

Du côté du pont Jacques-Cartier, il était trop tôt mardi pour obtenir le dénombrement des automobilistes qui avaient traversé le Saint-Laurent. Nathalie Lessard, responsable des communications pour les gestionnaires de l’ouvrage, a toutefois indiqué que les derniers mois avaient marqué un quasi-retour à la normale d’avant la pandémie.

« Depuis le début du mois de janvier, l’achalandage est vraiment passé de 65 % [par rapport à une journée équivalente avant la pandémie] à 97 % en juillet dernier », a-t-elle dit en entrevue téléphonique. « Au moment où l’on se parle, on est donc revenu au niveau où on était avant la pandémie. » Les déplacements seraient toutefois plus étalés qu’avant durant la journée de travail.

À la Société de transport de Montréal (STM), on se réjouissait aussi d’une hausse d’achalandage dans les dernières semaines.

« Le réseau régulier accueille 69 % de l’achalandage attendu à une période équivalente sans COVID, soit un nouveau record du niveau d’achalandage hebdomadaire depuis le début de la pandémie ! », a indiqué le porte-parole Philippe Déry, par écrit. « Avec près de 784 000 déplacements par jour moyen ouvrable, il s’agit d’un nouveau sommet au réseau régulier. » La croissance est plus forte dans les autobus que dans le métro.

La STM s’attend à retrouver de 70 % à 80 % de son achalandage prépandémique au cours des prochains mois.