Des militants s’opposent à l’ouverture imminente d’un nouveau centre de détention de migrants à Laval et appellent Ottawa à changer son approche en la matière.

Ils se sont rassemblés dimanche devant les bureaux de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) dans le Complexe Guy-Favreau, au centre-ville de Montréal.

« On est là pour dire aux gens qu’on ne peut pas commercialiser les migrants, que leur place n’est pas en centre de réinsertion ou de rééducation, que ça n’a aucun sens de les parker comme ça dans des prisons », a dénoncé le porte-parole de Solidarité sans frontières, Hady Anne.

L’ASFC garde en détention des migrants qui présentent un risque de fuite, qui sont dans l’incapacité de prouver leur identité ou qui sont suspectés de représenter un danger pour le public.

Or, Solidarité sans frontières appelle à Ottawa, qui a financé la construction de ce nouvel établissement de détention pour migrants à Laval dont l’ouverture serait imminente, à revoir son approche en la matière et régulariser la situation de tous les immigrants au pays.

« Nous sommes tous dans un village planétaire et on essaie de créer des problématiques qui n’existent pas. Toutes les personnes qui sont en sol québécois ou en sol canadien, ce sont des êtres humains, ils ne veulent que le meilleur pour les familles », insiste Hady Anne.

Le nouveau centre de surveillance de l’immigration de Laval sera d’une superficie de 8260 m² répartie sur 2 niveaux, peut-on lire sur le site de l’entreprise Tisseur, en charge des travaux.

L’établissement sera notamment constitué de chambres, d’une salle de recueillement, d’une salle polyvalente, d’aires communes, d’une bibliothèque et d’une aire de lecture, et ce afin « d’agrémenter le séjour des occupants ».

Le coût du projet, dont la livraison était initialement prévue en 2021, est d’environ 50 millions. Il doit remplacer l’actuel centre, situé à un jet de pierre et dont les installations étaient rendues désuètes.

Questionné dimanche sur la date d’inauguration de ce nouveau centre, l’ASFC n’a pas répondu dans l’immédiat.