Taxer les spéculateurs immobiliers qui achètent des terrains et les gardent en attendant qu’ils prennent de la valeur, sans rien y construire : voilà l’une des solutions mises de l’avant par le maire de Laval, Stéphane Boyer, à l’ouverture du Sommet de l’habitation, qui réunit 400 personnes dans sa ville vendredi.

« J’ai appris dans mes cours d’économie qu’il fallait taxer les comportements indésirables, alors pourquoi on ne ferait pas payer ceux qui ont des terrains, mais qui ne construisent pas ? », a demandé M. Boyer dans son discours d’accueil devant les participants au sommet.

Le maire de Laval a rappelé que des propriétaires de terrains vacants obtiennent souvent un changement de zonage de leur municipalité, ce qui fait exploser la valeur de leur propriété. « Mais ça ne crée pas de jobs et ça ne résout pas le problème du manque de logement », souligne-t-il.

Les participants au Sommet de l’habitation, dont plusieurs élus municipaux, sont réunis pour discuter des solutions possibles à la crise du logement qui sévit partout au Québec.

Mais malgré les solutions qui peuvent être mises de l’avant par les municipalités, notamment dans leur règlementation, « le nerf de la guerre, c’est que le gouvernement du Québec investisse plus en logement social, parce que c’est sa responsabilité, ultimement », a lancé la mairesse de Montréal Valérie Plante, en participant à une table ronde dans le cadre de l’évènement.

« Le logement social, ce n’est pas une dépense, c’est un investissement », a-t-elle ajouté.

La mairesse de Montréal a même fait un lien entre la vague de violence par armes à feu qui sévit dans la métropole et la crise du logement, soulignant le fait que procurer un toit décent à tous peut être considéré comme un outil de prévention.

Le sommet se poursuit toute la journée vendredi.