L’administration Plante protégera une nouvelle partie du golf d’Anjou, dans l’Est de Montréal.

La mairesse en a fait l’annonce mercredi, à la réunion du comité exécutif.

« Il faut protéger les espaces qui sont déjà verts. C’est une question de gros bon sens », a-t-elle dit. « Cette modification ne va pas empêcher les activités du club de golf. »

Le club de golf d’Anjou avait fait l’objet de vifs débats, cet automne, entre promoteurs de son développement et partisans de sa conservation. Lors de la dernière campagne électorale, Denis Coderre et le maire d’arrondissement Luis Miranda faisaient partie du premier camp, alors que Projet Montréal adhérait au second.

Il s’agit de l’un des derniers grands espaces verts de ce secteur. Le sol est toutefois hautement contaminé parce qu’une raffinerie a déjà opéré dans le secteur.

« Nous avons été très clairs sur notre volonté de faire un grand parc de l’Est, un poumon pour l’Est. Ça s’inscrit dans cette volonté », a dit Mme Plante, qui a aussi annoncé la protection du Boisé-Jean-Milot, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

En entrevue téléphonique, le responsable de l’urbanisme au comité exécutif s’est félicité de cette décision.

« On double la portion protégée », a dit Robert Beaudry. « On est en urgence climatique actuellement, il faut qu’on puisse mettre en place pour permettre aux citoyens […] de jouir d’espaces verts et d’espaces qui luttent contre les îlots de chaleur. »

Mais l’annonce ne fait pas que des heureux. Le maire Miranda a dénoncé mercredi un changement de zonage « improvisé » qui pourrait coûter cher à la Ville de Montréal en compensation aux propriétaires. « Le site était en développement », a-t-il dit. « Il y a au moins deux bâtisses et cinq autres projets en marche » dans le secteur à protéger, a-t-il dit.

M. Miranda a aussi dénoncé la méthode utilisée par l’administration Plante : il dit avoir appris la décision sur les réseaux sociaux.