Pour aider les commerçants montréalais à l’approche du temps des Fêtes, l’opposition à l’hôtel de ville demande à la mairesse Valérie Plante d’offrir plus de stationnements gratuits.

L’administration Plante a annoncé il y a deux semaines que les parcomètres seront désactivés pendant les fins de semaine, du 14 novembre au 31 décembre, pour inciter les consommateurs à fréquenter les commerces locaux.

Selon le parti d’opposition Ensemble Montréal, il faut aller encore plus loin : étendre la gratuité aux jeudis et vendredis soirs, ainsi qu’au Vendredi fou (27 novembre) et à la veille de Noël (24 décembre), et y ajouter les terrains de stationnement gérés par l’Agence de la mobilité durable, où les automobilistes paient à un horodateur, qui comptent 3084 espaces de stationnement.

Dans une motion qui sera présentée au prochain conseil municipal, le 16 novembre, on propose aussi l’ajout de débarcadères de 15 minutes devant les restaurants, pour faciliter la cueillette des commandes pour emporter et la livraison à domicile.

« Depuis des années, les gens de l’industrie disent qu’il y a un lien entre la disponibilité du stationnement et la capacité d’attirer les consommateurs », souligne le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez. « Mais l’administration Plante fait exactement le contraire depuis trois ans. »

M. Perez dit avoir été agréablement surpris par l’annonce de la Ville au sujet de la gratuité du stationnement, « mais seulement le week-end, ce n’est pas suffisant », dit-il.

Il note que le transport en commun est moins utilisé par la population en ce moment, en raison des craintes liées à la pandémie de COVID-19, ce qui fait que la voiture est plus utilisée. « Il faut s’adapter à cette nouvelle réalité », suggère-t-il.

Selon lui, la Ville a la capacité financière de se priver des revenus provenant habituellement du stationnement, en raison de l’aide reçue de Québec et d’Ottawa.

Valérie Plante avait indiqué que la gratuité du stationnement sur rue au cours des week-ends menant au temps des fêtes coûterait 1,7 million à la ville en perte de revenus. La proposition d’Ensemble Montréal coûterait un demi-million de plus, selon Lionel Perez.