Abandonné depuis 28 ans, l’emblématique théâtre Empress de Notre-Dame-de-Grâce sera en partie sauvé pour faire place à des commerces, des logements abordables et une salle de spectacles.

C’est la mairesse Sue Montgomery, récemment exclue de Projet Montréal, qui en a fait l’annonce lundi matin, dans un point de presse tenu devant le bâtiment, au 5560 de la rue Sherbrooke Ouest.

Mme Montgomery était accompagnée de sa chef de cabinet, Annalisa Harris, celle-là même qu’elle refuse de congédier relativement à un dossier de harcèlement psychologique.

Le contrôleur général de la Ville, Alain Bond, a déposé une plainte contre elle, le 14 février, dans la foulée de ces allégations de harcèlement au sein de son cabinet.

Mandat à la SHDM

Un montant de 250 000 $ sera octroyé mercredi à la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) pour réaliser des études architecturales et d’ingénierie sur le théâtre Empress.  

Mais il est d’ores et déjà acquis que le bâtiment construit en 1927 sera démoli parce qu’il est dans un état de décrépitude trop avancé pour être conservé.  

Au mieux, l’arrondissement espère préserver la façade.  

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Il est d’ores et déjà acquis que le bâtiment construit en 1927 sera démoli parce qu’il est dans un état de décrépitude trop avancé pour être conservé.

« Même les éléments architecturaux sont disparus. Il y a des choses qui poussent là-dedans », a précisé la mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. « C’est épouvantable, c’est mouillé. Rénover coûterait trop cher. »

Le théâtre Empress appartient à la Ville depuis sa fermeture, en 1992.  Au fil des ans, il y a eu plusieurs annonces et tentatives de revitalisation, sans succès.  

Pourquoi ce nouveau projet devrait-il réussir où tant d’autres ont échoué ?

La mairesse répond que cette fois, tous les partenaires municipaux sont d’accord et que la SHDM a les moyens de ses ambitions.

Néo-égyptien

La réfection du bâtiment de style éclectisme égyptien, œuvre de l’architecte Alcide Chaussé, devrait comprendre une salle de spectacles, une cinquantaine de logements abordables destinés à des artistes et des commerces « d’expression artistique ».  

On pourrait notamment y trouver un café, un bar ou une microbrasserie.

Les citoyens seront invités à participer à un brassage d’idées dans le cadre d’une consultation publique le mois prochain.

Pour ce qui est de l’échéancier, la mairesse Montgomery est restée floue. « Je ne le sais pas, mais j’espère le plus vite possible », a-t-elle dit, ajoutant: « Mais comme vous le savez, la Ville ne bouge pas très vite ».