Au lendemain de la rupture d’une conduite d’eau ayant mené à l’inondation de la station Square-Victoria-OACI, jeudi, la Ville de Montréal se questionnait toujours sur ses causes. La désuétude était exclue : la canalisation date de 2002. La dernière vérification pour une fuite dans ce secteur date d’août dernier, a précisé le porte-parole administratif de la Ville, Philippe Sabourin.

« On peut déjà exclure le froid et la vétusté, a-t-il dit. On ne pense pas que ce soit un vice de construction non plus, selon les premières informations qu’on a. »

L’eau s’est écoulée par une fissure d’une longueur approximative de 36 po le long d’une conduite d’entrée d’eau secondaire, d’un diamètre de 12 po. L’étude de la canalisation permettra d’en apprendre plus sur la formation de cette fissure, qui a causé tout un branle-bas de combat, jeudi, en raison de son emplacement près du métro Square-Victoria-OACI.

M. Sabourin a souligné qu’une auscultation du réseau sur Viger, avec des dispositifs d’écoute, n’avait décelé aucune fuite en août 2019. Aucun système de sonde pour détecter les fuites n’est en place à cet endroit.

Le scénario aurait cependant pu être bien pire. « Dans notre malchance, heureusement que c’est la conduite 12 po qui a cédé, parce que juste en haut, on a une conduite de transport à haute pression de 30 po de diamètre », a noté M. Sabourin. Des infrastructures électriques et du câblage pour le téléphone et l’internet se trouvent tout près. « La difficulté qu’on a sur le terrain, c’est de réparer la conduite la plus profonde, de 12 po, sans endommager les autres autour. C’est de la dentelle, c’est une opération chirurgicale », a insisté M. Sabourin.

La priorité, vendredi, était de redonner accès à l’eau aux quelque 200 résidants et 6 commerces touchés par la fermeture des vannes, grâce à une réparation temporaire. Les équipes spécialisées travailleront durant la fin de semaine pour remplacer le tronçon endommagé.