La Ville de Montréal souhaite que l'entreprise de panneaux solaires non polluants Solargise choisisse de s'installer sur l'île pour la phase II de son projet. Lors des travaux de la commission d'étude budgétaire à l'hôtel de ville hier, le service de développement économique a souligné qu'il y avait toujours des discussions avec Solargise, et ce, même si l'entreprise britannique s'est tournée vers Valleyfield, en Montérégie, l'été dernier.

L'objectif serait de « ramener un volet manufacturier », a indiqué le responsable des dossiers économiques au comité exécutif, Robert Beaudry.

Vérification faite auprès du cabinet de relations publiques National qui accompagne Solargise, Montréal est sur les rangs pour le développement de la phase II du projet. Outre l'usine de fabrication de panneaux solaires à Valleyfield, Solargise planifie la construction d'une usine de polysilicone, soit le verre utilisé pour les panneaux. À elle seule, cette deuxième usine représenterait quelque 600 emplois.

« La priorité de Solargise est la phase I et toute l'énergie y est consacrée. Mais le choix d'un terrain pour la phase II se fera en 2019 », a expliqué André Bouthillier de National.

Montréal est en concurrence avec Valleyfield et Baie-Comeau où pourrait être traitée la matière première pour les panneaux, le silicium. D'ici à ce que cette usine voie le jour, Solargise importera la ressource essentielle à son produit, a précisé M. Bouthillier.

Tirer les leçons de l'été dernier

L'été dernier, le projet de Solargise a soulevé un débat animé sur l'attention et le soutien que lui ont accordés l'administration de la mairesse Valérie Plante et le service du développement économique. Le projet de Solargise est vite devenu une épine au pied de l'administration Plante qui a essuyé de nombreuses critiques.

Lors des travaux de la commission d'étude budgétaire, la directrice du service du développement économique, Véronique Doucet, a affirmé que son équipe avait été efficace dans le traitement de ce dossier d'une grande complexité ; la proposition de la Ville a été déposée en 20 jours, a-t-elle souligné.

« On a appris des leçons, notamment qu'il fallait expliquer publiquement les réalités de Montréal », a indiqué Mme Doucet.

De son côté, M. Beaudry, qui a paru irrité, a soutenu qu'il n'y avait pas eu d'erreur de la part de la Ville qui avait agi de façon « diligente, rapide et efficace ».

Outre la phase II de son projet de panneaux solaires, Solargise analyse la possibilité d'installer son siège social à Montréal ainsi que son futur centre de recherche et développement. Il s'agirait de 100 emplois supplémentaires.

Photo Olivier PontBriand, Archives La Presse

Robert Beaudry, responsable des dossiers économiques au comité exécutif