Notre sélection de nouvelles environnementales d’ici et d’ailleurs

Quiz

Est-il encore possible de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré d’ici 2100 ?

C’est en quelque sorte un secret de Polichinelle. De moins en moins de scientifiques estiment qu’il sera possible de limiter le réchauffement à 1,5 °C d’ici la fin du siècle. Selon un sondage mené par le quotidien britannique The Guardian auprès des auteurs des rapports du GIEC depuis 2018, seulement 6 % d’entre eux croient qu’il est toujours possible de limiter le réchauffement à 1,5 degré. Selon 80 % des répondants, la planète se réchauffera d’au moins 2,5 degrés et près de la moitié envisagent un réchauffement d’au moins 3 degrés. L’enjeu ici est plutôt politique, puisque ce sont les décisions prises dans les prochaines années pour réduire l’utilisation de combustibles fossiles qui influenceront la suite des choses.

Lisez le texte du Guardian (en anglais)

Déplacer les chaises sur le Titanic

PHOTO FREDERICK FLORIN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Des membres de l’association suisse Senior Women for Climate Protection manifestent à la Cour des droits de l’homme pour que les pays en fassent plus contre le réchauffement climatique.

« Il y a six ans, j’ai commencé à parler du droit à un environnement sain, capable de provoquer des changements systémiques et transformateurs. Mais ce puissant droit de l’homme se heurte à une force encore plus puissante dans l’économie mondiale, un système qui est absolument fondé sur l’exploitation des personnes et de la nature. Et si nous ne changeons pas ce système fondamental, nous ne ferons que déplacer les chaises longues sur le Titanic », a déclaré David Boyd, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’environnement entre 2018 et 2024. Dans une entrevue au quotidien The Guardian, cet avocat canadien, spécialisé en environnement, a affirmé que les poursuites contre les gouvernements sur des enjeux environnementaux risquaient d’aller en augmentant au cours des prochaines années.

Lisez le texte du Guardian (en anglais)

Danser pour les vers de terre

PHOTO TIRÉE DE WIKIPÉDIA

La présence de lombrics est généralement un signe de santé des sols.

Après la danse de la pluie, la danse pour les vers de terre ? C’est ce que suggère la Soil Association, une ONG britannique qui milite notamment contre les pratiques de culture intensive du sol. L’organisme propose aux Britanniques d’organiser une chasse aux vers jusqu’au 31 mai prochain. L’objectif : repérer un maximum de vers de terre et transmettre ces données à la Soil Association, qui souhaite établir une carte identifiant les régions où l’on retrouve le plus de vers de terre. La présence de lombrics est généralement un signe de santé des sols. Pour attirer les vers, l’organisme propose entre autres de danser sur la pelouse puisque les vibrations les attirent vers la surface. Si jamais vous apercevez un voisin qui danse dans sa cour arrière un dimanche matin, peut-être cherche-t-il des vers pour sa prochaine partie de pêche ?

Les inconvénients d’un ciel moins pollué

PHOTO THOMAS SAMSON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Épisode de smog à Paris. L’amélioration de la qualité de l’air, attribuable à la diminution de polluants atmosphériques, permet au soleil de briller encore plus fort pendant les épisodes de canicule.

Une bonne nouvelle peut parfois en cacher une mauvaise. Selon des chercheurs européens, les étés sur le Vieux Continent pourraient bien s’avérer plus chauds que ce que prévoient les experts, en raison justement d’une bonne nouvelle et de ses conséquences mal évaluées. En gros, l’amélioration de la qualité de l’air, attribuable à la diminution de polluants atmosphériques, permet au soleil de briller encore plus fort pendant les épisodes de canicule. Entre 1980 et 2022, l’équipe de Dominik Schumacher, professeur à l’École polytechnique fédérale de Zurich, a calculé que les modèles climatiques régionaux avaient ainsi sous-estimé d’environ 1 degré le réchauffement réel survenu en Europe.

Lisez la présentation du professeur Schumacher (en anglais)

Bonne nouvelle pour les énergies renouvelables

PHOTO KRISZTIAN BOCSI, ARCHIVES BLOOMBERG

La hausse de l’utilisation des énergies renouvelables est notamment attribuable à la popularité des panneaux solaires et des éoliennes, particulièrement en Chine.

Les bonnes nouvelles sont souvent rares en ce qui concerne la crise climatique, mais il y en a à l’occasion, qui passent sous le radar. Un bilan dévoilé mercredi par Ember, une ONG qui se consacre à la transition énergétique, indique que les énergies renouvelables contribuent maintenant pour 30 % de la demande en électricité à l’échelle mondiale. Cette hausse est notamment attribuable à la popularité des panneaux solaires et des éoliennes, particulièrement en Chine. Bien que l’empire du Milieu soit encore un gros consommateur de charbon, c’est aussi là qu’on observe une forte hausse pour les énergies renouvelables. Selon Ember, 2024 devrait également marquer un point culminant pour les énergies fossiles, appelées à décliner par la suite.

Lisez le rapport d’Ember (en anglais)