Des militants de Greenpeace ont occupé pendant deux heures les bureaux torontois de la vice-première ministre et ministre des Finances du Canada Chrystia Freeland, jeudi, pour réclamer des mesures de lutte contre les changements climatiques plus vigoureuses.

Deux des huit activistes participant à ce « sit-in » dans le local de circonscription de Mme Freeland, députée de University—Rosedale, au centre-ville de Toronto, ont été arrêtés, puis relâchés après s’être vu remettre un constat d’infraction, indique l’organisation écologiste.

« En matière d’action climatique, plus tard est trop tard », écrit Greenpeace dans une lettre destinée la ministre, dont La Presse a obtenu copie.

Greenpeace s’y dit préoccupée par le fait que le gouvernement fédéral « retarde ou annule des politiques climatiques promises depuis longtemps », citant l’exception décrétée récemment à la taxe carbone pour le chauffage au mazout.

Elle demande à la ministre des Finances de cesser de freiner ainsi l’action climatique fédérale et d’annoncer dans le budget 2024 des mesures cohérentes avec la cible de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius.

PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Chrystia Freeland

« Les coûts de l’inaction face au changement climatique sont partout autour de nous », écrit Greenpeace, qui a déposé dans le bureau de la ministre une collection de photos d’incendies de forêt et des restes brûlés de l’incendie de Lytton en 2021.

« Nous reconnaissons que votre gouvernement est confronté à une campagne agressive du lobby de l’industrie pétrolière et de leurs alliés politiques pour empêcher l’élimination progressive des combustibles fossiles, écrit Greenpeace. Nous sommes résolus à nous montrer tout aussi féroces dans la défense de l’introduction progressive de solutions énergétiques vertes d’une manière qui protège les personnes et la planète. »

Le cabinet de la ministre Freeland n’a pas rappelé La Presse.