Notre sélection de nouvelles environnementales d’ici et d’ailleurs

Quiz

Combien de temps faut-il pour qu’une paille de « bioplastique » se décompose complètement dans l’océan ?

A) Entre deux semaines et un mois
B) Entre deux et six mois
C) Entre huit et vingt mois

Réponse

C). Les fameux « bioplastiques » « biodégradables » comme le diacétate de cellulose ou les polyhydroxyalcanoates peuvent survivre jusqu’à 20 mois dans l’eau salée, révèle une expérience réalisée par des chercheurs américains. C’est beaucoup plus rapide que les pailles classiques de polypropylène, un plastique dont la survie est estimée de 100 ans... à 700 ans ! Le diacétate de cellulose solide se décomposerait en 20 mois. Les scientifiques ont aussi mis à l’épreuve un prototype de paille de diacétate de cellulose composé à partir d’une structure de mousse. Les résultats sont un peu plus encourageants : il leur faudrait huit mois pour se désagréger complètement dans l’eau de mer.

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Bientôt des ouragans de catégorie 6 ?

PHOTO NOAA, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Image satellite de l’ouragan Otis, classé catégorie 5, qui a frappé Acapulco, au Mexique, en octobre 2023

Le réchauffement climatique cause des ouragans si puissants que l’échelle qui classifie leur puissance de 1 à 5 devrait être élargie pour ajouter la « catégorie 6 ». C’est ce que défendent des chercheurs américains dans une étude qui vient d’être publiée dans la revue PNAS. L’échelle de Saffir-Simpson mise au point dans les années 1970 sert à classifier l’intensité des cyclones tropicaux. Ils sont de catégorie 5 dès que les vents excèdent 252 km/h. La nouvelle catégorie proposée pour les « méga-ouragans » commencerait à partir de 309 km/h. Au cours de la dernière décennie, cinq tempêtes auraient pu se classer de catégorie 6. Les auteurs préviennent qu’il y en aura de plus en plus.

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Chaleur et fumée : un cocktail nocif

ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le pont Golden Gate de San Francisco envahi par la fumée des incendies de forêt en septembre 2020

Lorsqu’ils surviennent en même temps, les canicules et les épisodes de smog causés par les incendies de forêt décuplent le nombre d’hospitalisations pour troubles cardiaques et pulmonaires, montre une étude réalisée en Californie. Dans un article publié dans Science Advances, les auteurs démontrent les dangers de l’effet combiné de ces deux menaces climatiques. Les chercheurs ont comparé les données d’hospitalisation de près de 67 % de la population californienne avec des images satellitaires de fumée et des données météorologiques. Elles montrent que même en additionnant les hospitalisations lors des jours de chaleur extrême avec celles recensées lors des jours de fumée, la somme est bien en deçà des jours où les deux phénomènes coexistent.

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La pollution nocturne nuit aux pollinisateurs

PHOTO FLORIS VAN BREUGEL/UNIVERSITY OF WASHINGTON

Le NO3 provient de tuyaux d’échappement des voitures.

La pollution causée par les voitures nuirait grandement aux insectes pollinisateurs nocturnes. Un article publié dans la revue savante Science démontre que la molécule chimique trioxyde d’azote (NO3) – qui est produite à la suite d’une réaction de combustion – rend l’odeur de la fleur onagre pâle beaucoup plus difficile à percevoir. En laboratoire, des chercheurs américains ont exposé des papillons à des niveaux typiques de NO3 retrouvés dans un environnement urbain. Résultat : lors du butinage, la précision du papillon de l’espèce Manduca a chuté de 50 %, tandis que les papillons de l’espèce Hyles n’ont pas été en mesure de repérer l’odeur. Le phénomène serait moins problématique le jour, car la lumière du soleil dégrade le NO3.

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Chute des monarques

CLAUDIO CRUZ, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des papillons monarques qui hivernent au sanctuaire Rosario, au Mexique

Le nombre de papillons monarques recensés dans leurs aires d’hivernage au Mexique a chuté de 59 % cette année pour atteindre le deuxième niveau le plus bas depuis le début des relevés, préviennent des experts. Ils blâment l’utilisation de pesticides et les changements climatiques. Les monarques provenant de l’est des montagnes Rocheuses aux États-Unis et au Canada passent l’hiver sur les branches des arbres dans les forêts de pins et de sapins de montagne à l’ouest de Mexico. La Commission mexicaine des zones nationales protégées a déclaré que les papillons couvraient une superficie équivalente à 0,9 hectare, en baisse par rapport aux 2,21 hectares de l’année dernière. Le niveau le plus bas a été atteint en 2013 avec 0,67 hectare.

The Associated Press