Le site d’enfouissement de Terrebonne reconnaît avoir provoqué un important rejet de méthane dans l’atmosphère, mercredi, après avoir mené « une vérification rigoureuse de la situation ».

L’incident a été détecté par l’entreprise montréalaise GHGsat, leader mondial de la détection du méthane par satellite, qui a estimé le taux d’émission à 1,2 tonne par heure, avec un taux d’incertitude de 48,7 %, rapportait La Presse, vendredi.

Cette émission anormale de méthane « est liée à des travaux visant à assurer l’efficacité du système de captage de biogaz », a indiqué le Complexe Enviro Connexions, propriétaire du lieu d’enfouissement technique (LET) de Terrebonne, dans une déclaration écrite, vendredi après-midi.

L’entreprise explique qu’elle procédait mercredi à « des travaux routiniers d’installation d’une membrane d’étanchéité », nécessaire pour assurer l’efficacité du système de captage.

« L’évènement détecté par la compagnie GHGsat est donc circonstanciel et ne représente pas la réalité des opérations régulières au site de CEC », assure l’entreprise, qui « accueille positivement la contribution de GHGsat ».

Le gaz naturel renouvelable produit sur le site a une grande valeur ; on ne veut surtout pas le laisser s’échapper.

Extrait de la déclaration du Complexe Enviro Connexions

Le site d’enfouissement de Terrebonne dispose de centaines de puits de captage des biogaz, dont le méthane fait partie, qui permet d’en récupérer plus de 97 % ; ce gaz est ensuite « nettoyé », puis injecté dans le gazoduc de Trans Québec & Maritimes.

Depuis l’installation de ce système il y a 10 ans, l’émission d’environ 1,3 million de tonnes d’équivalent CO2 a été évitée, soutient l’entreprise.