La sécheresse qui touche actuellement l’Europe soulève des questions chez les Allemands et les Polonais, qui tentaient d’expliquer la mort de milliers de poissons dans une rivière qui coule entre leurs pays.

L’Europe est balayée par une canicule et une sécheresse intenses qui ont eu des conséquences tragiques pour des fermiers et des écosystèmes déjà malmenés par les changements climatiques et la pollution.

Le long du fleuve Oder, qui coule depuis la Tchéquie vers le nord jusqu’en mer Baltique, des bénévoles ramassent des poissons morts qui se sont échoués en Pologne et en Allemagne.

Piotr Nieznanski, de la branche polonaise du groupe environnemental WWF, a expliqué qu’un produit chimique toxique a apparemment été relâché dans l’eau par une entreprise, et que le faible niveau de l’eau rend la situation encore plus périlleuse pour les poissons.

« Un évènement tragique se déroule le long du fleuve Oder, un fleuve international, et il n’y a pas de transparence au sujet de ce qui se passe », a-t-il dit, en réclamant une enquête du gouvernement.

Les riverains ont été prévenus de n’avoir aucun contact avec l’eau.

L’agence polonaise de gestion de l’eau a indiqué que la sécheresse et la température élevée peuvent mener à une catastrophe écologique même avec de faibles niveaux de pollution, mais que la source du problème n’a pas encore été identifiée.

Dans le nord de la Serbie, le lit asséché du réservoir Conopljankso est maintenant jonché de poissons morts qui n’ont pas survécu à la sécheresse.

En Allemagne, le niveau du Rhin menace de chuter si bas qu’il pourrait devenir difficile d’y transporter des marchandises comme le charbon et l’essence.

En Suisse, la sécheresse et la chaleur menacent des populations de poissons, et les responsables ont commencé à déplacer les poissons de ruisseaux presque asséchés.

À Hausen, dans le canton de Zurich, des responsables ont capturé des centaines de poissons, en bonne partie des truites brunes, dans les ruisseaux Heischerbach, Juchbach et Muehlebach cette semaine. Les poissons ont tout d’abord été anesthésiés avec une décharge électrique, puis placés dans un réservoir oxygéné. Ils ont ensuite été relâchés dans des ruisseaux qui contiennent assez d’eau.