Le député péquiste Sylvain Gaudreault s’inquiète de voir Québec réduire des deux tiers les sommes minimales tirées du marché du carbone qu’il doit obligatoirement investir en transport, un geste qu’il juge « prématuré ».

Selon l’élu de Jonquière, dans le Saguenay, la province a toujours un important retard à rattraper en ce qui a trait au développement du transport collectif, particulièrement en région.

« Je fais juste regarder dans ma région, au Saguenay : on a beaucoup d’investissements à faire pour développer le transport collectif, pas juste dans les milieux urbains », explique le porte-parole en matière d’Environnement du Parti québécois.

PHOTO PAUL CHIASSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Sylvain Gaudreault, député péquiste de Jonquière

Sans tambour ni trompette, le gouvernement Legault a décidé de couper de moitié les sommes minimales tirées du marché du carbone qu’il doit obligatoirement investir chaque année dans le transport collectif et la mobilité durable. La nouvelle qu’un nouveau plancher d’investissements avait été établi à 25 % pour ce secteur, alors qu’il était auparavant de 66 %, a été annoncée mercredi dans un décret publié dans la Gazette officielle.

Accélérer la transition

Le gouvernement Legault plaide que cet argent doit être investi dans d’autres secteurs afin de réduire le plus possible les émissions de GES du Québec, mais Sylvain Gaudreault rappelle que le transport représente toujours la plus importante source d’émissions dans la province.

On a encore eu la preuve cette semaine avec la présentation du tunnel [Québec-Lévis] 2.0 où les voies réservées seront seulement à certaines heures de pointe : le gouvernement n’est pas prêt à se passer de l’auto solo.

Sylvain Gaudreault, député péquiste de Jonquière

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a réagi pour sa part en appelant le gouvernement Legault à continuer d’investir « massivement » dans les transports en commun malgré tout.

« Nous appelons le gouvernement à investir massivement dans le transport actif et collectif pour répondre à l’urgence climatique. Le transport constitue 40 % de nos GES. Nous devons agir pour réduire nos émissions et accélérer la transition ! », a-t-elle déclaré sur Twitter.