De grandes bannières appelant le gouvernement Legault à rejeter le projet gazier « GNL Québec » sont apparues tôt mardi matin dans six villes québécoises, dont une à la sortie de l’autoroute Bonaventure, à Montréal.

« GNL : t’as pas le go, Legault », peut-on lire sur une immense affiche installée par Greenpeace par-dessus une structure publicitaire, à proximité de l’emblématique enseigne « Farine Five Roses », dans le Vieux-Port.

Cette action intervient à la veille du dépôt par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) de son rapport sur le projet méthanier controversé au ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques, qui disposera ensuite de 15 jours pour le rendre public.

Ces affiches envoient le message qu’« il n’y a pas d’acceptabilité sociale autour de ce projet aux impacts majeurs sur le climat, la biodiversité et la santé », a affirmé Greenpeace, dans un communiqué.

« Le premier ministre Legault doit le rejeter », enchaîne l’organisation.

Le projet d’exportation de gaz naturel liquéfié de la société en commandite GNL Québec, qui a été renommée Symbio Infrastructure en février, consiste en un gazoduc de quelque 780 kilomètres du nord de l’Ontario à Saguenay, en passant par l’Abitibi, la Haute-Mauricie et le Lac-Saint-Jean, ainsi qu’une usine de liquéfaction dans l’arrondissement La Baie.

« Avec à peine un tiers de la population qui est favorable au projet selon un sondage Léger, GNL Québec ne respecte pas la condition de l’acceptabilité sociale qu’a posée le gouvernement Legault et ce dernier n’a d’autre choix que de le rejeter », affirme Greenpeace.

Quelque 650 scientifiques du milieu de la santé, de l'économie et de l'enseignement ont pris position contre GNL Québec, de même que 54 associations étudiantes représentant plus de 350 000 membres, rappelle l'organisation.

Plus de 120 000 personnes ont également signé une pétition contre le projet, ce qui en fait « l’une des plus importantes pétitions environnementales de l’histoire du Québec », ajoute le communiqué.

Ailleurs au Québec

Des bannières similaires ont également été installées par d'autres groupes militants et citoyens, dans cinq autres villes du Québec.

« GNL = bombe climatique », clame celle installée au sommet du pont de Sainte-Anne, qui enjambe la rivière Saguenay, dans l'arrondissement Chicoutimi.

Le projet GNL Québec générerait à lui seul des émissions de gaz à effet de serre « équivalentes à plus 50 millions de tonnes de CO2 par année, ou plus de 10 millions de véhicules », indique Greenpeace.

  • Une affiche contre le projet GNL Québec a été installée mardi matin à La Cité de l’Or, à Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue.

    PHOTO FOURNIE PAR LA COALITION ANTI-PIPELINE ROUYN-NORANDA

    Une affiche contre le projet GNL Québec a été installée mardi matin à La Cité de l’Or, à Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue.

  • Une affiche contre le projet GNL Québec a été installée mardi matin à La Cité de l’Or, à Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue.

    PHOTO FOURNIE PAR LA COALITION ANTI-PIPELINE ROUYN-NORANDA

    Une affiche contre le projet GNL Québec a été installée mardi matin à La Cité de l’Or, à Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue.

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« Qui plus est, le projet entraînerait une hausse des tarifs d’électricité de plus de 2% pour des millions de Québécois.es. », ajoute l'organisation.

Le Québec mérite mieux « qu’un gouvernement qui choisit de gaspiller notre hydroélectricité pour augmenter la production et la consommation des combustibles fossiles polluants », indique dans le communiqué la Coalition Anti-pipeline Rouyn-Noranda.

L'organisation Extinction Rebellion Mauricie affirme quant à elle : « Nous ne laisserons pas le gouvernement Legault duper les Québécois.es avec les supposés bienfaits de ce projet ».