(Québec) Plus de 80 organisations issues des milieux environnemental, syndical, universitaire et militant, entre autres, dénoncent d’une même voix l’un des points phares du plan de relance du gouvernement caquiste.

Au moment où doivent s’amorcer les consultations publiques sur le projet de loi 66, cette coalition éclectique plaide que celui-ci est irresponsable et injustifiable en pleine crise climatique.

La nouvelle mouture du défunt projet de loi 61 vise à accélérer de nombreux projets d’infrastructures, en permettant par exemple le début d’un chantier avant la fin des analyses d’impact environnemental.

Dans leur communiqué conjoint, les organisations signataires s’inquiètent d’un « affaiblissement permanent » des exigences en matière de protection de l’environnement, de consultation et d’aménagement du territoire.

Derrière la promesse de construction d’écoles et de maisons des aînés se trouve aussi une volonté d’élargir, de prolonger et de créer de nouvelles routes — le tout, à la vitesse grand V, signale-t-on.

Plutôt que de miser sur plus de béton, avec une industrie qui emploie surtout des hommes, ces organisations invitent le gouvernement de François Legault à réfléchir à une « relance verte, juste et inclusive axée sur la santé et le bien-être des populations, le respect des droits et la résilience pour prévenir de futures crises ».

Parmi les signataires figurent de grands syndicats, des organismes féministes et communautaires, des mouvements citoyens ainsi que des groupes étudiants.

Aux organisations environnementales habituelles, dont Greenpeace, Équiterre et la Fondation David Suzuki, s’ajoutent aussi des regroupements professionnels, tels que l’Association des biologistes du Québec et l’Ordre des urbanistes du Québec.

Par ailleurs, des 20 groupes invités à présenter un mémoire devant les élus, dans le cadre des consultations publiques qui débuteront mardi, cinq sont des groupes environnementaux.