Le ministère italien de l'Environnement a présenté un nouveau plan qui prévoit l'interdiction de l'abattage des loups et vise à «une coexistence» entre l'animal et l'activité humaine, en particulier l'élevage des troupeaux.

Le «plan de conservation et de gestion du loup en Italie», présenté mardi, doit être désormais discuté avec les régions de ce pays qui concentre 10% des loups européens.  

Porté par le ministre de l'Environnement, Sergio Costa, proche du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), parti au pouvoir avec la Ligue (extrême droite), le plan en 22 actions s'appuie sur une analyse scientifique visant à rendre compatible la préservation de l'espèce avec l'élevage des troupeaux.

La proposition d'abattage sélectif des bêtes, un des points les plus contestés du plan élaboré par le précédent gouvernement de centre gauche, a été abandonnée. La mesure était combattue par les associations de défense de l'Environnement et de la cause animale, dont la World Wildlife Fund (WWF).  

Selon le dernier recensement du ministère, les loups seraient près de 300  dans les Alpes (contre 100 en 2015) et plus de 1500 dans les Apennins.

Le projet de protection a réjoui les associations de préservation des animaux et de l'environnement.

Quasiment en voie d'extinction dans les années 1980, le loup est devenu le symbole «du retour de la nature en Italie» selon la WWF.

L'ONG a lancé en 2017 un mouvement #SOSloup, et estime que la proposition de M. Costa représente un «pas en avant» et un «bon signe d'espoir» pour la faune italienne.  

Les associations de défense des agriculteurs sont en revanche moins enthousiastes. La plus importante, la Coldiretti, préférerait que l'on protège les «milliers de brebis et chèvres dévorées, de vaches égorgées et d'ânes tués dans toute la péninsule, là où la présence des loups s'est multipliée ces dernières années».

Pour la Coldiretti, il s'agit de défendre les familles vivant dans les montagnes ainsi que l'économie et la valorisation de la nature, menacées par les attaques de loups.