Le pic de pollution qui a fait tousser jusqu'aux deux tiers du pays depuis le 20 janvier est sur le recul et Paris n'a pas reconduit sa restriction de circulation pour jeudi, contrairement à Grenoble qui les renforce.

Mercredi, les conditions anticycloniques encore froides et des vents faibles ont limité la dispersion des polluants, tandis que le chauffage résidentiel continuait d'engendrer un surcroît d'émissions, selon l'organisme Prev'Air. Mais «une amélioration se dessine» pour la fin de semaine.

Jeudi, les concentrations en particules «devraient rester parfois élevées» dans le nord et l'est du pays; plus à l'ouest et au sud en revanche, «le temps commencera à changer avec l'arrivée d'une zone instable en journée» et à partir de vendredi, «les concentrations devraient amorcer une baisse notable» sur une grande partie nord et ouest du pays.

Face à cette évolution, la préfecture du Rhône a décidé de ne pas reconduire, jeudi, la circulation alternée mise en place depuis lundi à Lyon et Villeurbanne, combinée à l'utilisation des vignettes Crit'Air -qui ne sont pas obligatoires dans l'agglomération, contrairement à Paris et Grenoble.

Comme mercredi, le taux de particules s'annonce inférieur, jeudi, au seuil d'alerte -80 microgrammes par mètre cube- après avoir grimpé jusqu'à 118 ces derniers jours, soit davantage que lors du précédent épisode en décembre.

À Paris

En Ile-de-France, Airparif ne prévoit pas de dépassement de seuil pour jeudi: la concentration de particules devrait rester entre 40 et 50 microgrammes par mètre cube et la sortie de l'épisode devrait se poursuivre progressivement dans les jours à venir.

Mercredi, l'interdiction de circuler concernait encore tous les véhicules portant une vignette Crit'Air 5 et non classés, c'est-à-dire de plus de 16 ans, mais cette mesure n'a pas été reconduite pour jeudi.

Ailleurs en France, des mesures plus classiques de limitation de la vitesse sont restées en vigueur sur de nombreuses routes, comme dans les départements du nord, et la gratuité ou des forfaits spéciaux prévalaient dans les transports en commun à Lille, Strasbourg ou Paris.

La pollution atmosphérique, troisième cause de mortalité évitable, génère 48 000 décès prématurés par an, selon l'organisme Santé publique France.