La réalisation du programme de Projet Montréal coûtera 600 millions sur quatre ans, une somme dont la moitié proviendrait de l'imposition d'un péage à l'entrée de la métropole.

En conférence de presse ce matin, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, s'est en outre engagé à ne pas hausser le fardeau fiscal des Montréalais «au-delà de l'inflation» pour remplir ses promesses. Il mise notamment sur «l'assainissement des finances publiques» pour trouver les 300 millions supplémentaires pour réaliser son programme. «Il suffit d'avoir lu les journaux pour comprendre qu'il est possible de trouver des économies de cet ordre de grandeur. Nous, contrairement à Gérald Tremblay, on n'a pas de dette à rembourser à ceux qui nous ont mis au pouvoir.»

Il estime que la Ville pourrait récupérer des dizaines de millions de dollars en revoyant les contrats octroyés aux entreprises privées. M. Bergeron veut en outre abolir les cabinets politiques des maires d'arrondissement -une économie de 20 millions- et mise sur les retombées fiscales de ses projets comme la création de 21 000 logements sociaux et abordables pour financer ses promesses. «Il y a de la marge à Montréal, ce n'est pas vrai que Montréal est pauvre et au bord de la faillite.»

Le chef de Projet Montréal a en outre noté que l'administration Tremblay, qu'il qualifie de «dépensière», a réussi à dégager des surplus de 810 millions depuis 2002.

Si Québec refuse d'accorder l'installation des péages, M. Bergeron assure être en mesure de concrétiser ses deux projets phares, la réduction des tarifs de la CAM et le réseau de tramway. «Si Québec dit non, on n'est pas démunis, on a quand même la capacité de dégager 300 millions par année. Avec 1,2 milliard sur quatre ans, on peut débloquer beaucoup de choses.»