Jamais les partis politiques canadiens n'ont déployé autant d'efforts pour se faire voir sur l'internet. Et pourtant, ils échouent lamentablement à rejoindre les jeunes grâce à ce nouveau média, révèle un sondage réalisé pour l'Institut du Dominion.

Alors que plus de 80% des répondants âgés de 18 à 25 ans ont un profil sur Facebook et possèdent un téléphone cellulaire, moins de un sur dix (9%) ont été joints par un des partis politiques pendant la campagne grâce au courriel, à Facebook, MySpace, Twitter ou encore par messagerie texto.

 

«Ces statistiques démontrent à quel point les partis politiques canadiens utilisent mal l'espace numérique, affirme Marc Chalifoux, directeur exécutif de l'Institut du Dominion. Aux États-Unis, les partis investissent beaucoup de ressources dans les nouveaux médias. Il n'y a qu'à penser à la campagne d'Obama, dont le war room compte plusieurs employés qui travaillent à temps plein sur la campagne en ligne. Ici, dans le meilleur des cas, on trouve un ou deux employés affectés aux nouveaux médias. Cela démontre que les campagne en ligne sont considérées ici comme un simple supplément.»

Lors des dernières élections, seulement 42% des nouveaux électeurs se sont prévalus de leur droit de vote. Soixante et un pour cent ont dit qu'ils seraient plus susceptibles de voter s'il était possible de voter en ligne.

Le coup de sonde, fait par la firme Innovative Research, révèle par ailleurs qu'un peu plus du tiers (35%) des jeunes électeurs considèrent l'internet comme le meilleur moyen de s'informer pendant la campagne, contre 30% pour la télé et 19% pour les journaux.

Le sondage a été effectué entre le 10 et le 15 septembre auprès de 1000 internautes âgés de 18 à 25 ans. Sa marge d'erreur est de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.