Le ralentissement économique s'est imposé en tant qu'un des principaux enjeux de la campagne électorale, mais jusqu'à présent, c'est le parti politique qui pourrait être accusé d'en être le responsable qui récolte les appuis après des électeurs.

Et ce n'est pas parce que les chefs des partis de l'opposition manquent d'ardeur, particulièrement le chef du Parti libéral du Canada.Depuis au moins une semaine, Stéphane Dion a insisté sur un élément lors de chaque étape de sa tournée électorale: lorsque les libéraux ont perdu le pouvoir, l'économie canadienne était en forte croissance depuis quatre ans et Ottawa enregistrait des surplus de plusieurs milliards de dollars.

Après environ deux ans et demi sous la gouvernance de Stephen Harper et de son ministre des Finances, Jim Flaherty, le Canada semble être à l'aube d'une récession et d'un premier déficit budgétaire en près de 12 ans.

«Il veut passer à travers cette élection sans que les Canadiens ne remarquent à quel point son gouvernement a été incompétent pour gérer l'économie», a lancé la semaine dernière Stéphane Dion.

Mais la frustration croissante de M. Dion est perceptible. Et pour cause, car plusieurs sondages indiquent le même constat: peu importe ce que les libéraux proposent, que ce soit leur Tournant vert ou leurs attaques contre Stephen Harper, les électeurs ne mordent pas.

Les sondeurs estiment que Stephen Harper a été en mesure de maintenir une avance en convaincant les Canadiens que ses politiques sont ce dont le pays a besoin en ces temps incertains et que celles proposées par ses opposants sont trop radicales et risquées.

D'autre part, vendredi, le gouvernement a annoncé un surplus de 2,9 milliards $ pour les quatre premiers mois de l'année.

Évidemment, Stephen Harper s'est rapidement attribué le mérite pour de tels résultats, vantant au passage les habilités de son gouvernement pour gérer l'économie.

À propos de la récession, la chef conservateur a dit croire que ses opposants politiques «veulent qu'il y ait une récession pour pouvoir atteindre leurs objectifs électoraux».