La Presse Canadienne a appris de certaines sources que des membres de l'équipe de Stephen Harper ont ordonné au ministre de l'Agriculture, Gerry Ritz, mal préparé, de faire face à la presse durant la crise de la listériose, cela ayant eu pour conséquence de faire naître des tensions entre les deux bureaux.

Durant une conférence téléphonique avec des scientifiques, des médecins, des bureaucrates et du personnel politique, un membre de l'entourage de M. Ritz a déploré la façon dont le ministre avait été traité.

Le jour précédent, le bureau de M. Harper avait insisté afin que M. Ritz prenne la parole en public quelques minutes à peine après été mis au courant de l'annonce par le premier ministre de la tenue d'une enquête sur l'affaire de la listériose.

Alan Sakach, directeur des communications de M. Ritz, a affirmé lors de la conférence téléphonique que le ministre avait été pris par surprise et qu'il était mal préparé.

«Nous ne pouvons pas envoyer le ministre sans information», a indiqué M. Sakach, selon l'une des sources de La Presse Canadienne, qui se sont exprimées sous le couvert de l'anonymat.

M. Ritz a en eu moins de 10 minutes pour se préparer en vue de la conférence de presse, le 3 septembre. Cela a paru. Il n'a pas été mesure de donner quelque détail que ce soit au sujet de l'enquête tout juste annoncée par M. Harper.

«Le mandat (des enquêteurs) sera assez large», a-t-il répété.

Le ministre Ritz a obtenu peu de sympathie de la part d'assistants du premier ministre Harper durant la conférence téléphonique, écoutée par des responsables mal à l'aise de l'Agence de la santé publique du Canada, de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et du ministère fédéral de la Santé.

«Ils n'ont pas été respectueux à l'égard de M. Ritz», a affirmé une personne ayant pris part à la conférence.

Le ministre Ritz doit participer ce lundi à un débat organisé par la Fédération canadienne de l'agriculture. Il s'agira de sa première apparition publique depuis le 17 septembre.