Un candidat conservateur s'est dit favorable à une augmentation des services de santé privés dispensés au sein du régime public de santé, ce qui a incité l'opposition à accuser le chef conservateur Stephen Harper de vouloir augmenter les soins de santé privés offerts parallèlement au régime public.

Le candidat Peter Kent a déclaré au cours d'un récent débat électoral dans sa circonscription de Thornhill, à Toronto, qu'une clinique privée locale, le Shouldice Hospital, est un bon exemple de soins assurés par une institution privée au sein du régime public, et qu'elle devrait servir de modèle pour tout le Canada.En entrevue avec La Presse Canadienne, par la suite, il a soutenu qu'il n'appuie pas la notion controversée d'un régime de santé à deux vitesses.

Son adversaire libéral dans Thornhill, de même que la leader du Parti vert, Elizabeth May, ont fait valoir que l'expansion des établissements privés à but lucratif comme le Shouldice, qui tire une partie de ses revenus de la pratique d'opérations pour des hernies payées par le régime public à l'intention des résidants de l'Ontario, affaiblirait le système public d'assurance-maladie et conduirait à un régime de santé à deux vitesses.

«Nous avons besoin de plus d'institutions comme Shouldice à travers le pays, c'est une façon de faire face aux défis de la santé», a dit M. Kent. Selon lui, les opérations pour les hernies pratiquées par la clinique le sont de manière plus efficiente que les hôpitaux publics, et à moindre coût.

Un porte-parole de M. Harper a nié que ce dernier et les conservateurs souhaitent établir un système privé parallèle de santé au pays. L'objectif du gouvernement est de travailler avec les provinces pour s'assurer que les soins soient payés par le régime public, a dit Kory Tenecyke.