Face à la montée du NPD, c'est au tour de Gérald Larose de voler au secours du Bloc québécois. Le président du Conseil pour la souveraineté met Jack Layton au défi d'expliquer comment il compte intégrer la nation québécoise dans le Canada d'ici le 2 mai, sans quoi il sera un «imposteur».

M. Larose a pris la parole en compagnie d'un groupe de candidats bloquistes, mercredi, deux jours après la sortie de l'ancien premier ministre Jacques Parizeau. Il a de nouveau lancé un appel au pied aux électeurs souverainistes, martelant que la campagne n'oppose pas des partis de droite à des partis de gauche, mais bien des souverainistes à des fédéralistes.

L'engouement des Québécois pour le NPD témoigne d'une soif de régler une fois pour toutes le statut du Québec dans la confédération, affirme M. Larose. Et si la vague orange prédite par les derniers sondages se confirme, ils seront amèrement déçus.

«On vit avec le NPD ce qu'on a vécu avec l'ADQ, a-t-il dit. Avec l'ADQ, ça a été du même ordre : les gens voulaient régler des affaires et ils ont été extraordinairement déçus.»

Selon lui, les « conditions gagnantes » évoquées par Jack Layton pour que le Québec trouve sa place dans le Canada sont un leurre. D'autant plus que le NPD a participé à de nombreux «jobs de bras» contre le Québec au fil des ans. Il a rappelé qu'en 1982, Roy Romanow s'est rallié à Jean Chrétien lors de la «nuit des longs couteaux», laquelle a mené au rapatriement de la constitution sans l'accord du Québec.

«Il ne veut pas reconnaître le Québec comme nation, a affirmé M. Larose. Il veut l'intégrer comme tous les autres, comme une ethnie. Mais Jack, il ne vous dira pas ça.»

Plus de détails dans La Presse demain.