Le chef néo-démocrate, Jack Layton, veut abolir les subventions fédérales aux entreprises productrices de pétrole. S'il est élu, il compte récupérer les 2 milliards $ qu'Ottawa verse chaque année à cette industrie pour financer des sources d'énergies propres.

«À cause de cette subvention, le Canada produit plus de gaz à effet de serre, a indiqué M. Layton lors d'un passage à Montréal. Aussi, les compagnies qui veulent bâtir une nouvelle économie basée sur des énergies propres et renouvelables font face à une concurrence déloyale.»

Le NPD calcule que les subventions à l'industrie pétrolière équivalent à 75 $ par Canadien, par année. Or, souligne M. Layton, l'exploitation du pétrole provoque une poussée du dollar canadien, ce qui rend les entreprises manufacturières exportatrices moins compétitives.

Des deux milliards qui seront économisés, la moitié sera consacrée au développement d'énergies renouvelables, 500 millions $ seront consacrés à un fonds pour les emplois dans «l'économie durable». Et la balance, 500 millions $, retournera dans les coffres fédéraux.

La promesse survient alors que La Presse révélait jeudi que le gouvernement Harper a multiplié les rencontres avec des lobbyistes liés à l'industrie pétrolière au cours des dernières années. Entre juillet 2008 et la fin 2010, 20 entreprises et organismes de ce secteur ont obtenu 229 rencontres directes avec des ministres conservateurs.

Si l'on ajoute les chefs de cabinet, les députés conservateurs, les conseillers et autres employés politiques, c'est plus de 1100 rencontres qui ont eu lieu entre le gouvernement Harper et le monde des pétrolières en 30 mois.