Le chef conservateur Stephen Harper est à nouveau accusé par les libéraux de plagiat, concernant cette fois un discours de l'ancien premier ministre de l'Ontario Mike Harris.

Les libéraux ont fait parvenir vendredi un communiqué dans lequel ils comparent le discours prononcé par le conservateur Mike Harris en décembre 2002 à celui livré par Stephen Harper en février 2003. Si l'on en croit les documents cités par les libéraux, un paragraphe du discours de M. Harper aux Communes est calqué mot pour mot sur un discours prononcé par M. Harris deux mois auparavant à Montréal.

Le candidat libéral David McGuinty a dit de cette possible faute que c'était une preuve «du manque d'honnêteté intellectuelle ou d'idées originales» de M. Harper. «Il est temps pour le premier ministre de prendre ses responsabilités pour ses actes répétés de plagiat, pour ses tentatives d'usurper les mots des autres pour les reprendre à son compte. Peut-être qu'il trouvera un autre jeune rédacteur de discours à renvoyer», a déclaré M. McGuinty.

Un porte-parole du Parti conservateur, Dan Dugas, a balayé du revers de la main les allégations en indiquant que c'était une manoeuvre libérale «pour détourner l'attention de leur plan économique». Il a par ailleurs refusé de divulguer l'identité du rédacteur de l'allocution visée par les libéraux. «Ils (les libéraux) ont identifié 44 mots sur un total de 4 956 qui sont similaires - pas identiques - à ceux utilisés dans le discours d'un autre conservateur», a-t-il dit.

Plus tôt cette semaine, le rédacteur de discours Owen Lippert a été forcé de démissionner après avoir admis qu'il avait copié l'allocution du premier ministre australien. Les conservateurs ont tenté d'étouffer la controverse entourant le plagiat de ce discours, mais ont fait volte-face en annonçant sa démission. M. Lippert a insisté pour dire que Stephen Harper n'en savait rien.