« Une négociation qui dure un an et demi, à couteaux tirés, ça n’a pas d’allure », et une réflexion doit être faite comme société pour que ça n’arrive « plus jamais ».

Telle est l’une des principales conclusions à laquelle en arrive Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec, en conférence de presse lundi matin.

« Le gouvernement a déposé des offres ridicules [avec des augmentations salariales] de 9 % en décembre 2022 », a-t-il dit.

Il faudrait être capables, la prochaine fois, « de ne pas partir d’aussi loin » et de ne pas en arriver « à un psychodrame dans les services publics ».

« Attendre au 28 décembre pour arriver à un résultat », ça n’a pas de sens aux yeux de M. Gingras, qui plaide pour des discussions sérieuses beaucoup plus tôt.

Les écoles de Montréal, Laval, Québec et de l’Outaouais ont subi une grève d’un mois. Mais pour ce qui est de celles dont le personnel était représenté par le Front commun, les élèves ont raté huit jours d’école, ce qui n’est pas un retard insurmontable, selon M. Gingras.

Rejetant l’idée pour ses membres de devoir renoncer à la semaine de relâche ou de prolonger l’année scolaire en juin, M. Gingras a souligné que le Québec « a connu des intempéries, du verglas » historiquement, et que les enseignants représentés par le Front commun sauront, « par leur professionnalisme », trouver des solutions.

M. Gingras a rappelé que l’offre sur la table est représentée aux membres et que la CSQ ne recommandera pas un vote dans un sens ou dans un autre.

N’empêche, il a souligné que les offres inintéressantes ont été rejetées du revers de la main, ce qui n’est pas le cas de celle qui est présentée aux enseignants.

M. Gingras regrette que le gouvernement Legault n’ait pas consulté les syndicats et qu’il ne les ait qu’informés du plan de rattrapage en vue du retour en classe.

Mettant le cap sur la suite des choses, M. Gingras a mentionné les prochaines négociations des intervenantes en petite enfance.

Parmi les prochaines priorités de son syndicat, Éric Gingras a évoqué le congrès de juin, l’importance de la tolérance zéro quant à la violence dans les écoles et la nécessité de réfléchir aux enjeux de l’intelligence artificielle qui fera vraisemblablement perdre des emplois.