En 2020, en pleine pandémie, les universités québécoises ont enregistré une baisse de 4,3 % du nombre de diplômés par rapport à 2019. Pendant la même période, l’Ontario, de son côté, affichait une hausse de ses diplômés universitaires.

C’est ce que révèlent les données récoltées par l’Institut de la statistique du Québec qui ont été dévoilées mardi.

La baisse est la plus marquée au deuxième cycle (la maîtrise) avec une chute de 8,3 %, tandis qu’au troisième cycle, la baisse est de 7,9 % et au premier cycle, de 2,6 %.

En chiffres bruts, cela donne 39 249 diplômés de premier cycle, 13 842 au deuxième cycle et 2016 au troisième cycle.

« La même année, en Ontario, le nombre total de grades décernés s’est accru de 2,3 % », relève l’Institut de la statistique du Québec.

Pourquoi les baisses, au Québec, ont-elles été plus prononcées aux études supérieures qu’au baccalauréat ? Dans son étude, l’Institut de la statistique du Québec cite Statistique Canada qui, en novembre 2022, « notait une diminution marquée du nombre de diplômés dans les programmes de doctorat pour lesquels la recherche en laboratoire constituait une composante importante des conditions d’obtention du diplôme », ainsi qu’une diminution du nombre de diplômés dans les programmes de soins de santé exigeant la réalisation d’un stage clinique pour l’obtention du diplôme.

Il sera donc intéressant de surveiller si les données de 2021 indiqueront un rattrapage.

Par ailleurs, en 2020, la répartition selon le genre des diplômés ayant obtenu un grade est sensiblement la même au Québec et en Ontario. Ainsi, dans les deux provinces, les femmes représentent environ 60 % des diplômés de premier cycle et exactement 48,1 % de ceux du troisième cycle. Au deuxième cycle, elles représentent un pourcentage un peu plus élevé des diplômés en Ontario (55,4 %) qu’au Québec (52,1 %).