Le ministère de l’Éducation fait appel à un médiateur pour tenter de dénouer l’impasse dans les négociations des contrats de transport scolaire, qui menace de laisser des dizaines de milliers d’élèves sans autobus à moins de deux semaines de la rentrée.

Environ le quart des contrats avec les transporteurs reste à signer, indique le cabinet du ministre Jean-François Roberge. « Il y a des contrats qui se signent tous les jours, je pense qu’on va y arriver [avant la rentrée] », a déclaré le ministre mercredi.

Plusieurs contrats de transport scolaire sont échus depuis le 30 juin et les négociations entre les transporteurs et les centres de services scolaires piétinent.

De nombreux centres de services scolaires de la province ont déjà avisé les parents qu’ils devraient se trouver un plan B en vue de la rentrée. Mercredi, à Granby, le centre de services scolaire Val-des-Cerfs a « encouragé » les parents à « prévoir des alternatives, car les cours et activités scolaires seront maintenus et les enfants seront attendus à l’école ».

C’est MClaude Sauvageau qui mènera le « blitz de négociation » qui doit avoir lieu entre les parties. Québec indique que dans le passé, le juriste a négocié des conventions collectives dans le secteur privé, le secteur municipal et les secteurs public et parapublic, dont les conventions collectives nationales du personnel enseignant et de soutien du réseau scolaire.

« On passe en vitesse supérieure », a déclaré Jean-François Roberge. « On veut que les autobus transportent nos jeunes dès le jour 1 », dit le ministre, qui se défend de ne pas avoir agi à temps. Le gouvernement a commencé dès le printemps à négocier avec les transporteurs, dit le ministre.

La Fédération des transporteurs par autobus (FTA) réclame des augmentations de tarifs allant de 20 à 25 %. La FTA estime « qu’au moins » 60 % des jeunes qu’elle transporte annuellement pourraient être « pénalisés » si les négociations n’aboutissent pas, ce qui représente environ 300 000 élèves.

Avec Henri Ouellette-Vézina et Charles Lecavalier, La Presse