En faisant la promotion de son programme de 12e année permettant d’éviter le cégep, l’Académie Kuper de Kirkland, dans l’ouest de Montréal, agit dans l’illégalité, indique le ministère de l’Éducation du Québec.

« Il est illégal de faire la promotion de ce programme comme étant un programme reconnu par le gouvernement du Québec », a indiqué par courriel à La Presse Bryan St-Louis, responsable des relations de presse au ministère de l’Éducation.

Plus tôt cette semaine, l’Académie Kuper annonçait qu’à la rentrée, comme c’est le cas dans les provinces anglophones, elle mettra en place un programme d’école secondaire qui s’étendra sur six ans. Cela permettra à ses étudiants d’éviter le cégep.

« Ces programmes de 12e année ne sont pas autorisés ni par le ministère de l’Éducation ni par celui de l’Enseignement supérieur. Ainsi, la qualité de ces programmes n’est pas du tout encadrée, et le Québec ne décerne aucun diplôme pour eux », a poursuivi Bryan St-Louis.

La direction de l’établissement n’a pas répondu aux appels de La Presse mercredi.

À Global News, en début de semaine, la directrice Joan Salette a indiqué que ce programme secondaire allongé était accueilli avec soulagement par plusieurs anglophones inquiets de la promulgation de la loi 96.

En vertu de cette loi, les anglophones devront suivre obligatoirement trois cours de français au cégep.

La promotion d’un tel programme « envoie enfin un très mauvais message par rapport au réseau collégial québécois francophone et anglophone, qui offre une formation pré-universitaire et technique d’une excellente qualité », a indiqué M. St-Louis.

L’Académie Kuper avait ce projet dans les cartons avant la loi 96, a indiqué en début de semaine à Global News sa directrice, qui a dit n’avoir qu’accéléré sa mise en place.

Quelques autres écoles privées du Québec proposent déjà depuis plusieurs années de tels programmes de 12e année.