La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souhaite aussi entamer une « réflexion » sur les processus d’admissions à l’université. Mais avant, elle réclame un moratoire sur le nouveau calcul de la cote R.

La FNEEQ-CSN appuie ainsi la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), qui a diffusé mardi son avis sur les processus de sélection aux programmes contingentés du baccalauréat, obtenu par La Presse. Elle réclamait une « enquête rigoureuse » sur la cote de rendement collégial.

(Re)lisez « La FECQ réclame une “enquête” sur la cote R »

Révisée en 2017, la cote R fait l’objet de critiques de la part d’acteurs du milieu collégial. La FNEEQ-CSN réitère sa demande d’instaurer un moratoire sur le nouveau calcul de la cote R le temps que des analyses puissent faire la lumière sur ses impacts. Elle en avait fait la requête en 2019 après que des simulations aient décelé une variation importante de la cote R selon la force du groupe.

Or, la pandémie a ajouté « une nouvelle couche de variabilité » dans son calcul, argue Yves de Repentigny, vice-président, regroupement cégep de la FNEEQ-CSN. Entre les cours à distance et les cours en présentiel, les examens à livre ouvert et les accommodements pédagogiques, un « grand nombre de dimensions » peuvent avoir une « influence » sur la cote R.

Déjà, en temps normal, la façon d’évaluer les étudiants va varier d’un collège à l’autre pour un même cours. Avec l’effet de la pandémie, qu’est-ce que vaut la cote R ?

Yves de Repentigny, vice-président, regroupement cégep de la FNEEQ-CSN

La recommandation de la FECQ s’inscrivait dans un plan de réforme des processus d’admissions universitaires qui s’opérerait notamment par une diversification des méthodes de sélection comme les entrevues et les lettres de motivation.

La FNEEQ-CSN trouve la proposition « intéressante » et milite aussi en faveur d’une « réflexion plus large » sur les processus d’admission à l’université. « Ça ne veut pas dire d’écarter complètement la cote R. C’est un outil de mesure, mais quand c’est le seul outil dans le coffre, est-ce qu’il ne devrait pas y avoir d’autres ? », se demande M. de Repentigny.