(Montréal) Une grève de quelques jours débutera lundi matin dans plusieurs Centres de la petite enfance du Québec, après l’interruption des négociations intensives pour le renouvellement des conventions collectives, vendredi soir.

Les syndicats de la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la CSQ, débraieront lundi, mardi et mercredi.

Ceux qui sont rattachés à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, débraieront de lundi à jeudi.

Quant au Syndicat québécois des employés de service (SQEES), affilié à la FTQ, ses membres débraieront de mardi à jeudi.

Les parents ne sont peut-être pas au bout de leur peine, puisqu’une menace de grève générale illimitée plane, par la suite, dans plusieurs CPE.

En effet, la FIPEQ de la CSQ annonce que dès mercredi, elle tiendra une assemblée générale dans le but d’obtenir un mandat de grève générale illimitée.

Aussi, des manifestations de la FIPEQ sont prévues mardi devant les bureaux du Conseil du trésor, à Québec, et devant ceux du ministère de la Famille, à Montréal, en plus des traditionnels piquets de grève dressés devant des CPE.

La FSSS a aussi fait savoir que ses syndicats organiseront des scrutins dans le but de se doter à leur tour d’un mandat de grève générale illimitée.

Encore en litige

Le principal point en litige demeure les salaires.

Le gouvernement du Québec est prêt à offrir des augmentations de salaire plus généreuses pour les éducatrices, puisqu’il y a pénurie d’éducatrices et que celles-ci sont sous-payées — de son propre aveu.

Toutefois, les organisations syndicales insistent pour que les « autres » travailleuses dans les CPE touchent également des augmentations plus importantes. Il s’agit par exemple des employées à la cuisine, à l’administration et à l’entretien.

Dans leur cas, les négociateurs gouvernementaux offrent les mêmes augmentations salariales qu’à l’ensemble des employés de l’État, selon les organisations syndicales — ce qu’elles refusent, arguant qu’elles forment une équipe avec les éducatrices.

Les organisations syndicales ont aussi revendiqué davantage de moyens pour les enfants qui ont des besoins particuliers.