(Montréal) D’autres journées de grève s’annoncent la semaine prochaine dans plusieurs CPE du Québec, à moins que la négociation intensive qui s’amorce avec les syndicats porte fruit d’ici dimanche soir.

Ainsi, la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, annonce d’autres journées de grève les 22, 23 et 24 novembre.

De son côté, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, annonce une grève du 22 au 25 novembre.

L’espoir d’éviter ces autres journées de grève subsiste, cependant, puisque les deux fédérations syndicales ont annoncé qu’elles entreprenaient une période de négociation plus intensive avec les négociateurs gouvernementaux d’ici là.

« Je pense qu’on a tout en main ; le gouvernement a tout en main pour convenir d’une entente d’ici dimanche. Mais il faut être réaliste », a lancé Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ, en entrevue.

« Si on veut créer les 37 000 places annoncées par [le ministre de la Famille] Mathieu Lacombe, ça nous prend des intervenantes de tous les corps d’emploi », et pas seulement des éducatrices, a plaidé Mme Grenon.

Le litige porte surtout sur les salaires. Le gouvernement du Québec est prêt à donner des augmentations plus généreuses aux éducatrices, vu la pénurie et le fait qu’elles sont sous-payées. Mais les organisations syndicales insistent pour que les autres titres d’emploi dans les Centres de la petite enfance en bénéficient aussi. Il s’agit d’éducatrices spécialisées, de travailleuses à la cuisine, à l’administration et à l’entretien.

Stéphanie Vachon, représentante des CPE à la FSSS, insiste aussi sur ce point : des augmentations plus généreuses doivent également être offertes à ces travailleuses qui épaulent les éducatrices.

Les deux organisations revendiquent aussi davantage de soutien financier pour les enfants qui ont des besoins particuliers. Ces sommes pourront servir à embaucher des éducatrices spécialisées ou à apporter une autre forme d’aide à ces enfants.

« On a mis beaucoup d’eau dans notre vin » pour se rapprocher d’un règlement, a soutenu Mme Grenon. « On se donne toute la semaine pour régler. »

Mme Vachon, de la FSSS, compte se faire discrète pendant cette négociation intensive. « On va le faire à huis clos. Il n’y aura pas de négociation sur la place publique », a-t-elle prévenu.

Quant au Syndicat québécois des employés de service (SQEES), affilié à la FTQ, il a aussi entrepris une période intensive de négociation, dans l’espoir d’en arriver à une entente avec Québec. Il n’a toutefois pas annoncé de journées de grève.