Une vingtaine de collèges privés du Québec sont mis en demeure de cesser la récolte d’informations auprès de leur personnel, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) estimant que les données privées de ses membres sont menacées.

Le directeur national de Santé publique, Horacio Arruda, a demandé il y a quelques jours aux écoles, cégeps et universités de fournir des renseignements sur leurs employés pour accéder à des informations sur leur statut vaccinal.

« Nous avions le portrait de la vaccination des étudiants, nous souhaitons un portrait du personnel », a indiqué Valérie Chamula, attachée de presse de la ministre de l’Enseignement supérieur Danielle McCann. C’est aussi le but visé dans les écoles primaires et secondaires.

« Nous ne sommes pas contre le fait d’avoir un portrait, c’est la manière qui nous semble bancale », dit Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

La FNEEQ s’inquiète du fait que certains collèges privés demandent à leurs employés des fournir des informations sensibles (notamment leur numéro d’assurance maladie et le nom de leurs parents) d’une manière qui compromet leur sécurité, par exemple dans un « Google doc ».

« On va leur demander d’arrêter la collecte, de détruire les informations qu’ils ont transmises et de nous assurer de la protection des données des enseignantes et des enseignants », ajoute Mme Quesnel.

Au cabinet du ministre de l’Éducation, on explique qu’on ne possède pas ces données centralisées au sujet du personnel des écoles, puisqu’elles sont entre les mains des employeurs (les centres de services scolaires et les collèges privés).

Rappelons que la vaccination du personnel des écoles, cégeps et universités n’est pas obligatoire au Québec.

Mercredi, le Conseil scolaire du district de Toronto a annoncé que ses employés qui n’auraient pas été vaccinés au 1er novembre pourraient perdre leur emploi.

Cette politique de vaccination va plus loin que les lignes directrices minimales fixées par le gouvernement ontarien. Ces directives s’appliquent au personnel des établissements, aux administrateurs et à tout employé qui entre en contact direct avec le personnel et les élèves.

Avec La Presse Canadienne