(Montréal) La grève tournante des responsables de services de garde en milieu familial s’est poursuivie dans la région du Suroît (Vaudreuil-Dorion), vendredi, alors que les négociations vont continuer la semaine prochaine avec le ministère de la Famille.

Quelque 10 000 responsables de services de garde en milieu familial, membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ont déclenché une grève tournante, lundi, qui frappe tour à tour des régions du Québec jusqu’au 18 septembre. Une grève générale illimitée est même prévue à compter du 21 septembre s’il n’y a pas eu de dénouement d’ici là.

La FIPEQ négocie depuis mars 2019 le renouvellement de son entente de services avec le ministère de la Famille. Les négociations, qui avaient été interrompues à la fin du mois de juin, ont repris jeudi après-midi.

À la FIPEQ vendredi, on indiquait que les discussions de jeudi avaient été « bonnes » et qu’elles se poursuivraient. Ce n’est toutefois qu’au début de la semaine prochaine que d’autres dates de négociations seront arrêtées.

La grève tournante fera relâche lundi, pour la fête du Travail. Le 8 septembre, c’est le Centre-du-Québec qui sera touché (Drummondville), puis le 9 l’Outaouais, le 10 le Saguenay—Lac Saint-Jean et le 11 Montréal.

Pour la dernière semaine de cette grève tournante, les régions touchées seront celles de l’Abitibi-Témiscamingue le 14, de la Côte-Nord le 15, de l’Estrie le 16 et de la Mauricie (Trois-Rivières) le 17. Le 18, ce sont deux régions qui seront touchées : la Montérégie et les Laurentides.

Les responsables de services de garde ne sont pas rémunérées à l’heure. Elles touchent une subvention du ministère de la Famille pour dispenser le service depuis leur domicile.

La FIPEQ estime que cette subvention équivaut à leur verser un salaire de 12,42 $ l’heure, compte tenu des heures de travail effectuées. Elle revendique 16,75 $ l’heure.

Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a déploré que les parents et les tout-petits fassent l’objet de ces moyens de pression. Il s’est dit persuadé que si les deux parties négocient de bonne foi, elles parviendront à s’entendre.

La FIPEQ, quant à elle, assure qu’elle serait prête à entreprendre « un blitz de négociation » dès maintenant.